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Grand Angle

Journée internationale de la femme au Maroc : Tour d'horizon

Le Mégarama de Casablanca offre des places gratuites à toutes les femmes en ce mardi 8 mars à l’occasion de la journée internationale de la femme ! Mis à part cette initiative et plusieurs évènements culturels lancés aujourd’hui par les instituts étrangers, cette journée ne suscite guère l’engouement. Elle reste cependant pour la presse et les associations féministes l’occasion de revenir sur l’évolution des droits des femmes.

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Femmes porteuses d'avenir
Temps de lecture: 2'

Mardi 8 mars, la place de cinéma est gratuite pour les femmes au Mégarama de Casablanca. L’initiative est l’une des rares à émerger au Maroc en cette journée internationale de la femme. A Tanger, le Forum des femmes élues locales d'Afrique s'est ouvert aujourd'hui à cette occasion, et le vernissage d'une exposition d'artistes marocaines y a lieu dans le musée de la Kasbah. Mais la communication au préalable était presque nulle; les instituts culturels étrangers semblent s’être davantage saisis de cette date pour lancer des évènements thématiques.

Culture

L’institut Goethe à Casablanca, ouvre l’exposition «Femmes porteuses d’avenir» ce soir à 19h30. Les photographies de l’allemande Christiane Wöhler montrent des Marocaines portant leurs enfants dans leurs dos. Le vernissage sera aussi l’occasion de présenter les deux dernières «Happy Hours» photographiées par Khalil Nemmaoui. Ces performances d’ordre culturel et social ont vu des femmes s’installer à des cafés où, habituellement, elles n’avaient par leur place. Un défilé de mode de la marque He.do mettra fin à la soirée.

«La pared» (le mur) de l’auteure espagnole Itziar Pascual est la pièce choisie par l’Institut Cervantès de Casablanca pour la journée de la femme. Douloureuse, elle raconte le calvaire d’une femme battue par son fils et son mari qui s’épanche, parlant seule, contre un mur. De l’autre côté, un écrivain, témoin du drame oscille entre son confort et l’envie d’intervenir, de dénoncer. La pièce sera présentée aujourd’hui à 19h30 à l'Institut Cervantes de Casablanca et le 10 mars à 20h à l'Institut Cervantes de Rabat.

Droits de la femme

La pièce «La Pared» rappelle l’enquête sur les violences faites aux femmes du HCP publiée en janvier. Plus d’une Marocaine sur dix en serait victime. De fait, la journée internationale de la femme est d’abord l’occasion pour la presse et les associations féministes de faire le point sur les avancées des droits des femmes et de dénoncer les manquements.

Assouli Fouzia, présidente de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits des Femmes, annonce un sit-in devant la wilaya de Casablanca, samedi 12 mars, rapporte l’Economiste. Objectif : rappeler certaines revendications relatives à l’héritage et la polygamie, notamment. Les femmes continuent, malgré le militantisme des associations féministes, à subir une inégalité consacrée par la charia et la loi marocaine. Une sœur héritera de ses parents une demi-part contre une part entière pour son frère. La polygamie, si elle ne représente plus que 0,3% des mariages contractés entre 2005 et 2006, continue à se pratiquer. En cause, la marge de manœuvre accordée aux juges. Ils affirment être mis devant le fait accompli et avalisent légalement le deuxième mariage de l’époux.

Dans Tel Quel, deux avocates au barreau de Casablanca spécialisées dans les droits des femmes, Fadéla Sebti et Zahia Amoumou, soulignent le trop grand pouvoir accordé au juge par la loi et renforcé par la notion d’intime conviction. «Quand un père fait du chantage, présentant sa fille mariée avec la fatiha ou déjà enceinte, le juge affirme accepter le mariage dans l’intérêt de l'enfant. Il oublie au passage les droits de la fille, notamment celui d'aller à l'école», explique Zahia Amoumou.

societe
Auteur : bzou
Date : le 09 mars 2011 à 11h34
Cette image que vous donnez de la femme marocaine et est celle de la femme en général partout dans le monde ,la violence constitue la cause n1 des divorces au USA, dans les pays dits démocratiques pour le même emploi les salaires sont inégaux entre l'homme et la femme ,le droit de vote a été acquis récemment par certains pays européens .arrêtez de focalisez sur l'Islam,Vouloir à tout prix imposer son point de vue à tous sans avoir été mandaté c'est aussi UNE DICTATURE.Les citoyens musulmans pour les droits de la femme ont aussi leur mot à dire .A titre d'info je vous invite à consulter le contenu de leur appel (c'est cela la démocratie :liberté d'expression et respect- de l'autre)
http://www.respectmag.com/2011/03/07/signez-lappel-musulmans-citoyens-pour-les-droits-des-femmes-4974
+1
Auteur : 30stm
Date : le 08 mars 2011 à 21h04
Effectivement, les lois dans ce pays sont encore beaucoup influencées par la religion, de plus elchamali, depuis quelques années en France, l'ont peut choisir lors d'un mariage de garder son nom, en plus de celui du mari.
De plus en France, qui s'est construite avec les Chrétiens, on s'en sort bien, et lorsqu'il était temps, le peuple a dissocier la religion de l'état, ce qui permet une meilleure égalité, et des valeurs morales non dictées par une quelconque religion :)
Ce qu'il faut pas entendre
Auteur : ElChamali
Date : le 08 mars 2011 à 20h42
Beaucoup de sociétés (non-islamique y compris), pratiquent cette discrimination pour éviter que le nom de famille ne perde une part importante de la fortune familiale par mariage.
çà n'est pas une question d'infériorité, c'était un choix de société où le nom de famille conservé par l'homme devait en conserver l'héritage. C'est comme çà.

Ce fut effectivement remis en question, dans d'autres pays occidentaux, mais au terme de débat de toute façon en contradiction avec les religions respectives de ces pays.
Donc arrête de focaliser sur l'Islam, qui a beaucoup apporté en terme de civilisation. Permet aux peuples de décider des valeurs qui sont les siennes. Il n'y a pas qu'une façon de voir les choses.

Et arrête de considérer l'ordre religieux seulement comme une source de problème
Inferiorite de la femme -loi Islamique
Auteur : Democrates Marocains
Date : le 08 mars 2011 à 19h49
Esperons que les defenseurs des droits de la femme marocaine arriveront un jour a obtenire un changement de cette loi Islamique injuste qui a decide que la femme etait legalement un entite inferieur a l'homme, et doit par consequent recevoir une part inferieur a son frere lors d'un heritage.

Cette descrimination, est injustice aveugle est inacceptable.

Ces lois Islamiques descriminatoires qui malheureusment subsistent au Maroc a ce jour doivent effectivement etre remplacees par des lois plus humaines, plus justes, plus morale, que la religion Islamique ne permet pas.

L'origine fondamentale du probleme est que l'Islame est la religion d'etat au Maroc...donc tant que l'on aura pas obtenu la separation entre le regime/pouvoir politique et la religion...il sera difficile d'acceder a des lois justes sur tous les plans. Il y aura toujiours des injustices !

Le roi du Maroc, de par son statut du "prince des croyants" a l'obligation de garantir les lois Koraniques...ce qui rend les changements ces lois tres difficile.
Certaines manipulations ont permis certains changements positifs dans le passe sur d'autres questions...mais des limites importantes persistent pour beaucou de questions.

Neanmoins, tout espoir n'est pas perdu pour la femme Marocaine, etant donne que la Monarchy parlementaire va etre de plus en plus sollicitee par les Marocains...il sera probablement possible de renegocier dans la nouvelle constitution a venir les niveaux des differentes fonctions religieuses du roi, et les principes de base de la constitution.
Cela rendra les changement de lois sur l'heritage et la poligamy possible au Maroc, ente autres.


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