Vingt-cinq ans après, l’affaire Omar Raddad connaît un tournant décisif. La trace ADN retrouvée correspond à un profil. Jean-Michel Prêtre, le procureur de Nice (Alpes-Maritimes) devrait donner, mercredi ou jeudi, l’instruction à la gendarmerie nationale de localiser et d’interpeller l’homme dont le nom est apparu, rapporte l’AFP.
20 minutes rapporte les propos d'une source proche de l’enquête sur le meurtre de Ghislaine Marchal, commis en juin 1991 à Mougins : «Le meilleur moyen d’en avoir le cœur net, c’est encore d’aller gratter à l’intérieur de la joue de l’intéressé [à l’aide d’un coton-tige]».
Olivier Pascal, directeur de l’Institut français des empreintes génétiques chargé des expertises dans ce dossier, expliquait à 20 minutes :
«Je suis incapable de dire scientifiquement à 100 % si l’homme dont on a retrouvé l’ADN sur les pièces à conviction est bien celui qui figure dans le FNAEG (le Fichier national automatisé des empreintes génétiques). Il me manque des éléments. J’ai donc sollicité l’arrestation de cet individu pour qu’on prélève directement son ADN afin d’effectuer la comparaison.»
Le procureur de Nice confie : «Il faut déjà commencer par s’assurer qu’il existe bien». Avec plus de 2,5 millions de profils génétiques différents au compteur, le FNAEG peut très bien comporter quelques fautes de frappe et fausses identités. Sans parler du risque que l’individu en question ne soit aujourd’hui décédé.»
Sylvie Noachovitch, l’avocate d’Omar Raddad, s’inquiète : «Si cet homme a vraiment quelque chose à se reprocher, j’ai surtout peur qu’il n’ait déjà pris la fuite».