Le député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders a boycotté hier le procès au cours duquel il doit être jugé pour discrimination et incitation à la haine. Au lieu de se rendre au tribunal de Schipol, la figure de proue de l’extrême droite hollandaise a préféré envoyer une allocution lue par ses avocats. Une énième provocation envers les Marocains des Pays-Bas.
«Je n'ai rien dit de mal. C'est mon droit et mon devoir en tant que politicien de parler des problèmes de notre pays», a-t-il estimé dans la déclaration relayée par plusieurs médias tels que Sky et Newstalk. Le député néerlandais va même plus loin, affirmant avoir tenu lesdites déclarations «parce que les Pays-Bas ont un méga problème marocain».
Pour rappel, la justice néerlandaise a décidé en octobre dernier de considérer les propos tenus en mars 2014 par le leader d'extrême droite néerlandais comme discriminatoires et incitant à la haine. «Voulez-vous plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ? Et bien on va s’en charger !», avait-il lancé en marge d'une soirée post-électorale.
Suite à cette décision, Geert Wilders a prétendu qu’il était poursuivi pour une opinion partagée par «des millions de personnes», selon laquelle «les Pays-Bas deviennent comme la Turquie». Celui-ci de renchérir : «43 % des Néerlandais veulent moins de Marocains. Non parce qu’ils méprisent tous les Marocains ou veulent qu’ils partent du pays, mais parce qu’ils en ont assez des nuisances et de la terreur causées par beaucoup de Marocains», avait-il assuré dans une autre déclaration relayée par les médias dimanche dernier.
En 2011, il avait été innocenté d’une charge similaire alors qu’il avait appelé à l’interdiction du Coran et l’expulsion des «criminels» marocains.