Après un silence de deux jours, le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) donne enfin son avis sur la mort tragique de Mohcine Fikri. Invité sur le plateau de l’émission «Confidence de presse», diffusée hier soir su 2M, le président de l’instance officielle a dit «partager», comme les Marocains, ce «deuil» et exprimé «solidarité avec les citoyens de la région». «Les Marocains ne peuvent plus supporter ce genre de dépassement», a-t-il martelé.
Driss Yazami a reconnu un «dysfonctionnent» dans la procédure de saisie de la marchandise. «Mohcine n’aurait pas dû mourir», a-t-il ajouté. «Il aurait eu à payer son dû à la société par une amende transactionnelle ou comparaître devant la justice s’il avait refusé de la payer».
Le président du CNDH a qualifié de «légitime la colère» des habitants du Rif. Néanmoins, il a appelé à la «retenue». «Il y a une enquête qui vient d’être commencée, laissant à la justice le soin de faire son travail. Il y a clairement des orientations pour qu’elle fasse son travail jusqu’au bout», a-t-il souligné. Et de mettre en garde contre «les tentatives d’instrumentalisation politicienne» du drame de Mohcine Fikri.