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Breve

Suisse : Le politologue et anthropologue des religions Ahmed Benani est décédé à l’âge de 68 ans

Publié
Ahmed Benani en 2004. / Ph. J. Jousson, 24heures
Temps de lecture: 1'

Le politologue et anthropologue des religions maroco-suisse Ahmed Benani est décédé jeudi dernier à Lausanne à l’âge de 68 ans, des suites d’une longue maladie. Selon le média suisse 24 heures, qui a rapporté l'information hier, une cérémonie a eu lieu le même jour pour rendre hommage à celui qui a marqué une génération d’étudiants.

Né en 1948 à Meknès, fils d’un théologien résistant et révolutionnaire, Ahmed Benani est arrivé en Suisse à la fin des années 60. Le défunt a obtenu sa licence en sciences politiques puis son doctorat à l’université de Lausanne. Avant de défendre sa thèse, il s’est engagé pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) en Asie du Sud-Est puis en Afrique. 

Egalement engagé au Gymnase de Chamblandes, à Pully, où il enseignait le français et l’histoire, Ahmed Benani était chargé de mettre sur pied les cours d’histoire et de sciences des religions pour les gymnases.

Parallèlement, dans les années 90, il a été chargé de cours de sociologie religieuse à l’université de Lausanne. Grand défenseur des droits de l’homme et de la citoyenneté républicaine, le défunt, que le média suisse qualifie d’«opposé au régime marocain», avait donné de nombreuses conférences à travers le monde sur le rapport entre la politique et la religion.

Pour information
Auteur : ixel
Date : le 26 octobre 2016 à 20h02
Le père de Ahmed Bennani n’était pas théologien dans le sens universel, mais un ‘’fqih’’ du droit coranique, système de la science du droit (adoul) qui fait corps avec la théologie, celui-ci s’occupait des transactions de vente et d’achat, dédiées aux terres environnantes de Meknès, notamment agricoles. Pour la résistance contre le protectorat français, c’est plus du côté berbère qu’il faut chercher, surtout pour la ville de Meknès! Le défunt Ahmed Bennani a commencé sa ‘’résistance politique’’ dans le contexte pacifiste des chantiers internationaux (ACIM), prônée par de vrais opposants ( Derj,Idrissi,etc…),ainsi que d’autres ailleurs au Maroc, (parmi lesquels Raouf FALAH dit AMRI, décédé récemment à Casablanca), qui luttaient pour une démocratie conforme aux ‘’idéaux’’ de l’époque, et qui eux, ont été emprisonnés pendant des décennies, tout en défendant leurs idées sur place. N’oublions pas que cette période a coïncidé avec deux coups d’états contre Hassan II). Pendant cette période presque tous les étudiants marocains en Europe étaient objecteurs de conscience, plus par mimétisme (guerre du Vietnam, Mai 68,Che Guevara, etc…),mais ceux-ci pour la plupart, de retour au pays, ont contribué aussi à donner au Maroc une place, peut-être pas aussi révolutionnaire qu’ils ne le souhaitaient, mais une dynamique assez visible que plébiscitent la majorité des citoyens marocains aujourd’hui. Pour information, le journal de 24h de Lausanne enrôlait à l’époque des étudiants comme pigistes, il en faisait partie avec d’autres étudiants notamment marocains qui se reconnaitront.
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