«Les partis islamistes ne croient pas en la démocratie». Les propos n’émanent pas d’Ilyas El Omari mais de Nabila Mounib à l’occasion d’une rencontre organisée à l’université de Rabat. La secrétaire général du PSU a estimé que les actions caritatives des «frères» de Benkirane obéissent à un agenda politique.
«Contrairement à nos aïeux qui étaient solidaires avec les démunis sans rien attendre en retour et restaient discrets, eux (les partisans du PJD) souhaitent être récompensé dans la vie ici-bas et non pas dans l’au-delà. Ils font de la politique. Et comme les Marocains sont honnêtes, ils se rappellent de celui qui a financé la circoncision de leurs fils ou leurs offert un cartable et vote pour eux», analyse Mme Mounib.
La SG du PSU est revenue sur les réseaux de financement du PJD. «Il y a l’argent qu’ils collectent d’associations et des fonds en provenance du Qatar et de l’Arabie saoudite», affirme-t-elle, rejoignant ainsi le PAM d’Ilyas El Omari qui avait porté des accusations similaires.
Cette semaine, le PSU a décliné une invitation de Benkirane pour discuter de la formation du prochain gouvernement. Mme Mounib a expliqué que sa formation et ses alliés au sein de la Fédération de la gauche démocratique se positionnent dans les rangs de l’opposition. Mais une opposition différente de celle du Tracteur.