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Grand Angle

Militants et sympathisants du PJD réclament le départ de Taoufiq et Akhannouch

Les militants et sympathisants du PJD demandent le départ de deux ministres : Ahmed Taoufiq des Affaires islamiques et Aziz Akhannouch de l’Agriculture et la Pêche.

Publié
Ahmed Taoufiq, visé par des militants du PJD / DR
Temps de lecture: 2'

Sur les réseaux sociaux, les PJDistes réclament le départ du ministre des Affaires islamiques. Une campagne sur les réseaux sociaux est lancée en vue de convaincre Benkirane d’écarter Ahmed Taoufiq de la liste des ministres de son prochain gouvernement. Certains proposent même le nom de Saâd Dine El Otmani pour le remplacer.

Confier un département hautement sensible, rattaché directement à la commanderie des croyants, à un membre d’un parti politique ne serait pas une première dans l’histoire récente du royaume. L’Istiqalien El Hachemi El Filali (1922-2008) avait occupé ce poste sous le gouvernement Lamrani III (30 novembre 1983-11 avril 1985) et sans soulever, à l’époque, de grands remous au sein de la classe politique.

Bien avant El Filali, Allal El Fassi, le fondateur du parti de la Balance, était ministre d’Etat chargé des Affaires islamiques de 1961 à 1963 sous le gouvernement dirigée par le roi Hassan II en personne. Les deux istiqlaliens sont issus d’une formation conservatrice qui défend l’islam en tant que religion d’Etat.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Taoufiq, à la tête de ce ministère depuis 2002, est dans le viseur de la base des islamistes de la Lampe. En 2011, ils avaient formulé la même requête, en vain.

Akhannouch, l’autre cible                                               

Un Otmani, éventuel successeur de Taoufiq, comme le propose de nombreux militants PJDistes, ne relève pas de l’impossible. Au sein du gouvernement d’ «alternance» de Youssoufi, le ministère de la Justice était placé dans le giron royal, via Omar Azziman, désormais conseiller du roi. Mais avec l’exécutif de Jettou, les choses ont changé. L’USFPiste Mohamed Bouzoubaâ hérita du ministère de la Justice.       

L'autre cible des militants du PJD sur les réseaux sociaux est Aziz Akhannouch. Depuis le clash l’ayant opposé à Benkirane en automne 2015 au sujet de la tutelle de plus de 55 milliards de dh consacrés au fonds de développement du monde rural, l’actuel ministre de l’Agriculture et de la Pêche est beaucoup moins apprécié des islamistes.

La campagne des législatives du 7 octobre n'a guère arrangé les choses, ravivant les tensions entre les deux parties. Les PJDistes n’ont guère apprécié que Akhannouch apporte son soutien aux candidats du PAM et du RNI dans la circonscription de Tiznit. Sa désignation pour succéder à Salaheddine Mezouar à la tête du RNI devrait alimenter davantage les divergences.

Néanmoins entre les demandes de la base du PJD et la realpolitik de la direction du parti il y a un fossé. Le pragmatisme de Benkirane devrait au final l’emporter sur les tendances de sa base.

Une blague ?????
Auteur : sidi_babar
Date : le 14 octobre 2016 à 11h54
BENKIRANE a des pouvoir limites et il le sait très bien que le Roi et ses conseillers vont lui imposer tous les Ministères possible et impossibles!!!!!!!! Ça c'est la réalité du Maroc , une démocratie qui travaille pour le Maghzen et rien au peuple.
Dernière modification le 14/10/2016 11:55
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