Au moment où des pays comme le Bahreïn ou encore la France, qui n’est pourtant pas directement concernée par les secousses actuelles du monde arabe, ont déjà procédé à des remaniements et entrepris des réformes, rien n’a encore été annoncé au Royaume. Toutefois, depuis le 20 février, plusieurs signes laissent penser que cela ne saurait tarder.
Dimanche dernier, 27 février, s’est tenue une réunion rassemblant les représentants des syndicats de l’UMT, la CDG, la FD, l’UNTM et l’UGTM et Mohammed Moatassim, conseiller du Roi. Ce dernier, selon le quotidien d’information «Au fait», a assuré que le Roi est «décidé à entreprendre plusieurs réformes, notamment politiques, économiques et sociales». Cette annonce a été rapportée par le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT) Abderrahmane Azzouzi. Il a ajouté que le royaume «ne peut rester indifférent à ce qui se passe autour de lui».
Abderrahmane Azzouzi considère qu’il y a «une exception marocaine» bien que «nous partageons les mêmes problèmes que notre entourage régional». Il est visiblement optimiste. Selon lui, cette réunion est une innovation importante. Pour la première fois les syndicats se sont vus sollicités par le gouvernement par rapport à «la nécessité d’entreprendre des mesures réformatrices».
Ainsi, cette assemblée qui s’est tenue deux semaines exactement après les manifestations du 20 février, vient donner suite aux revendications de la jeunesse marocaine soutenues par certains partis politiques et associations.