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Grand Angle

Affaire Paradise Beach : Les investisseurs ont manifesté lundi devant l’ambassade du Maroc à Londres

Marocains résidant à l’étranger (MRE) et citoyens britanniques représentant 800 investisseurs continuent de dénoncer le silence des autorités et les reports des audiences dans le cadre de l’affaire Paradise Beach. Lundi, suite à la manifestation organisée devant l’ambassade du Maroc à Londres, plusieurs investisseurs disent avoir «été menacés de représailles».

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Une manifestation a été organisée devant l’ambassade du Maroc à Londres lundi 10 octobre pour dénoncer le silence des autorités et les reports des audiences. / DR
Photos de la manifestation du lundi. /DR

Des représentants du groupe des 800 investisseurs, dont des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et des citoyens britanniques, ont manifesté lundi 10 octobre à Londres, devant l’ambassade du Maroc. Ces investisseurs attendent toujours que la lumière soit faite sur l’affaire dite Paradise Beach qui les oppose au promoteur immobilier Larbi Tadlaoui.

«Au lieu de ça, ils ont été accueillis sur le pas de la porte pour s’entendre à nouveau dire que cette affaire était d’ordre privée. Alors même que le promoteur a été choisi par le gouvernement, que les terres appartiennent à l’Etat et que les ministères de la Justice et de l’Intérieur se sont portés partie civile dans cette affaire», ont indiqué lundi soir les représentants des investisseurs dans un communiqué.

Des manifestants pro-Tadlaoui auraient aussi été présents

Nouveauté dans cette affaire qui dure depuis plusieurs années : des investisseurs auraient été menacés de représailles par les avocats de Larbi Tadlaoui, soulignent encore les investisseurs. Ces derniers rapportent également qu’une trentaine de personnes auraient «été payées 50 livres sterling par personne pour représenter le promoteur et le défendre lors de la manifestation » qui a eu lieu hier dans la capitale britannique. 

«Ces manifestants portaient des t-shirts demandant la libération de Mr Tadlaoui et ont même reconnus très librement avoir été ‘loués par le biais d’une agence’ et payés pour leur présence à cette manifestation», poursuit la même source. Ces manifestants pro-Tadlaoui auraient également brandi des pancartes «mettant en cause Amendis, Veolia et le gouvernement» marocain alors que les investisseurs s'interrogent sur les responsables qui se cachent derrière «cette manœuvre».

Le collectif demande un rendez-vous avec le nouvel ambassadeur et les responsables du gouvernement marocain, promettant d'autres formes de manifestation qui auront lieu notamment à Marrakech lors le COP22 en novembre prochain.

Paradise Beach & Golf Resort est un projet immobilier à Tanger qui devait être livré en 2011. Les travaux sont en arrêt depuis cette année là alors que les investisseurs ne cessent de dénoncer le silence des autorités. Pour rappel, l’affaire est actuellement devant la justice depuis février 2016, date de l’arrestation de Larbi Tadlaoui. Depuis août dernier, les ministères de l’Intérieur et de la Justice et des libertés se sont constitués partie civile dans cette affaire. Deux audiences, qui ont eu lieu en août et septembre, avaient été jusque là reportées.

Article modifié le 2016/10/11 à 13h21

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