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Grand Angle

«Monarchie », « renverser le régime », « faire du Maroc une nouvelle Syrie », les nouveaux thèmes de la campagne électorale

La campagne électorale, qui s’achèvera dans quelques heures, marque un tournant. Pour la première fois, des thèmes tels que la «monarchie», le «roi», le «renversement du régime» ou encore «faire du Maroc une nouvelle Syrie» sont abordés par des acteurs politiques, notamment par ceux du PAM, du PJD et de l’USFP.

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Les accusations pleuvent entre Abdelilah Benkirane et Ilyas El Omari. / DR
Temps de lecture: 2'

Les noms d’oiseaux sont désormais une constante des campagnes électorales au Maroc. En témoigne la salve d’insultes proférées par Abdelilah Benkirane contre Salaheddine Mezouar en 2011. Cette année, le ton est monté d’un cran. Certains acteurs politiques, et non des moindres, ont puisé dans d’autres registres pour «descendre» leurs adversaires. Sans se départir des insultes, ils ont eu recours à de nouveaux thèmes, tels la «monarchie», le «roi», le «renversement du régime» ou encore «faire du Maroc une nouvelle Syrie». Des thèmes maintes fois relayés par Abdelilah Benkirane, Ilyas El Omari et Driss Lachgar.

Lors de ces deux semaines de campagne, le chef du gouvernement a marqué son positionnement. Il a multiplié les messages de fidélité au souverain tout en réitérant, à qui veut bien l’entendre, qu’il n’est qu’un «assistant» de Mohammed VI, véritable chef du gouvernement qui détient tous les pouvoirs en main, a-t-il lors d'interviews accordées aux chaînes Al Arabi et Al Hurra.

Des messages, qui ne sont pas dénués de calculs politiques, destinés à la fois à ses opposants dans les hautes sphères du pouvoir ainsi qu'aux électeurs. Ces derniers, si attachés à la monarchie, pourront-ils sanctionner un «assistant» du monarque ? La tradition donne plutôt ce rôle au souverain et non à ses sujets. Et même lorsqu'Abdelilah Benkirane évoque ouvertement les «colères royales» à son encontre, c’est juste à dessein de placer sa relation avec le monarque dans un cadre paternaliste. «Le père peut être en colère contre un de ses fils mais ne les disgrâcie pas», dit l'adage.

L’opposition réplique

Face à un discours qui a ses adeptes notamment dans le monde rural où le PJD a grandement besoin de glaner des voix, l’opposition a été contrainte de sortir l'artillerie lourde. D’abord, des sites d’actualité proches du PAM ont diffusé des vidéos d’anciens PJDistes d’Agadir, avançant que la Lampe se préparerait à «renverser la monarchie». Ensuite, les secrétaires généraux du Tracteur et de la Rose ont pris le relai pour dire que le PJD veut conduire le Maroc vers la situation que connaissent actuellement la Syrie et l'Irak.

Des accusations qui ne sont pas sans rappeler celles portées, il y a deux ans, par Hamid Chabat à l’encontre du chef du gouvernement. Pour mémoire, en juillet 2014 à la Chambre des représentants, l'Istiqlalien avait déclaré que ce dernier entretiendrait des relations dangereuses avec l’Etat islamique et le Mossad israélien. Des accusations qui ont complétement disparues du lexique d'Hamid Chabat, et ce après avoir rompu son alliance avec le PAM à l’issue des résultats des scrutins du 4 septembre 2015.

Mais qu’en est-il des programmes ? Ce sont évidemment les grands absents. Ils ont servi de faire-valoir à l’occasion de points presse tenus à Rabat et Casablanca pour disparaître rapidemment dans les meetings électoraux organisés par les chefs de partis dans les quatre coins du Maroc. Sur ce point, la campagne électorale des législatives de 2016 ne fait pas exception.

paroles.....paroles
Auteur : electron123
Date : le 07 octobre 2016 à 01h20
Les promesses electorales n engagent que ceux qui y croient
Réact. Renverser monarchie
Auteur : yab7mars2017
Date : le 07 octobre 2016 à 00h24
"On ne ment jamais autant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse." Georges Clémenceau (1841-1929)

J'ai remarqué que les particratiques engagés dans cette campagne électorale législative sont tellement médiocres et ridicules dans leur discours démagogique. Ils n'avaient rien pris de leurs erreurs systémiques pour pouvoir voir clair, un peu clair. Une course pour des sièges est devenue vitale pour leur survie et tous les moyens sont permis y compris le mensonge et l'intimidation pour faire peur.
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