Mohamed Hassad : « Attahakoum, c’est un peu comme Aicha Kandicha »

Mohamed Hassad est revenu sur «Attahakoum» (autoritarisme) dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, dont les grands points ont été repris ce mercredi par Assabah. Selon le média arabophone, le ministre de l’Intérieur a raillé l'utilisation du terme «Attahakoum». « Attahakoum, c’est un peu comme Aicha Kandicha, cette sorcière imaginaire des contes pour enfants avec laquelle on les menace pour qu’ils restent sages. Cela renvoie à de prétendues forces occultes que personne n’est capable de définir concrètement», a ironisé le ministre.

Mohamed Hassad s’est interrogé sur les significations de ce mot. « Encore une fois, de quoi s’agit-il concrètement ? C’est quoi les interventions du Attahakoum ? Où se manifeste-t-il ? Quand ? Qu’on me donne des exemples ! S’il existe dans ce ministère des cuisines secrètes où l’on concocte à l’avance le résultat des élections, montrez-les moi !», a-t-il dit.

Le ministre de l’Intérieur est aussi revenu sur l’invalidation de la candidature à Marrakech du salafiste Hamad El Kabbaj. «Ce monsieur a, chacun le sait, commis des déclarations violentes à l’encontre de la communauté juive marocaine. C’est inacceptable et contraire à notre Constitution. Libre à lui d’exercer un recours», a-t-il estimé.

Il s’est également expliqué sur les candidatures des autres salafistes sous les couleurs de l’Istiqlal, affirmant que «tous les salafistes ne sont pas des djihadistes. Tant que la loi, qui proscrit l’appel à la violence, le sectarisme et le rejet de l’autre, est respectée, il n’y a pas d’obstacle».