«Légère» méprise à l’école primaire Reynier de la commune de Six-Fours-les-Plages. Une mère dont la fille est scolarisée dans cet établissement scolaire du Var a partagé sur Facebook, le 25 septembre dernier, un mot de l’école au sujet de l’enseignement de la langue arabe. Ce dernier invite les parents d’élèves à signaler s’ils souhaitent y inscrire leur enfant, d’après le Monde.
La mention «partie à retourner obligatoirement à l’école» a interpellé cette mère, qui croit comprendre que ces cours d’arabe seraient obligatoires. «Devoir signer les papiers sur le carnet de liaison pour l’enseignement de la langue arabe en primaire, ça y est, encore un cap de franchi…», gémit-elle. Repris par d’autres internautes, le mot a été partagé plus de 900 fois sur Facebook.
En réalité, il n’y a rien d’obligatoire dans cet enseignement. Ces cours d’arabe, dispensés hors du temps scolaire, entrent dans le cadre du système d’enseignement de langue et culture d’origine (ELCO). Ils sont destinés aux élèves originaires de pays étrangers et portent sur la langue et la culture des pays. Sont concernés l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Turquie et la Serbie. Environ 850 intervenants étrangers donnent des cours à 80 000 élèves dans le cadre de ce système.
«C’est en dehors du temps scolaire, comme des programmes, et c’est facultatif. Nous disons simplement aux élèves qui peuvent être concernés de lever la main pour qu’on leur distribue un papier», a réagi la direction de l’établissement contactée par le Monde, disant avoir reçu des messages d’insultes après la diffusion du message sur Facebook.
Sauf qu’il arrive que certains enfants qui n’ont pas vocation à suivre ces enseignements ramènent le mot à leurs parents. Cependant, rien ne les oblige à rendre le papier et encore moins à inscrire leurs enfants aux cours d’arabe.