L’auteur de l’attentat devrait être enterré au Maroc, pays d’origine de ses parents, écrit Libération. Les autorités du royaume auraient en effet donné leur accord pour qu’il y soit inhumé. Une décision signifiée à sa famille mercredi 21 septembre au matin, selon le consulat général du Maroc à Pontoise.
En juillet, le maire de Mantes-la-Jolie, Michel Vialay (Les Républicains), avait signifié son refus de voir inhumer le terroriste dans le carré musulman du cimetière municipal. Il invoquait alors le risque de «trouble à l’ordre public» et la crainte que la tombe ne devienne l'objet d'un «pèlerinage malsain».
Selon le droit français, il existe, de fait, un droit d’inhumation là où la personne est décédée, là où elle a résidé, ou quand la famille dispose d’une concession funéraire. Dans l’affaire de Mantes-la-Jolie, la préfecture des Yvelines n’a pas engagé une telle procédure, d’après Maître Victor Lima, l’avocat de la famille Abballa. «Pour des raisons politiques probablement», estime-t-il.
Le Maroc offre une solution à la France
Après le refus de Michel Vialay, les proches de Larossi Abballa avaient formulé une demande à la commune de Magnanville et aux autorités marocaines. La première avait refusé et les secondes observaient le silence jusqu’à ce jour.
Dans cette affaire, la bonne volonté du Maroc est une première, note Libération. En 2012, le maire de la commune algérienne où vit le père de Mohamed Merah, auteur des attentats de Toulouse et Montauban en mars 2012, s’était opposé à l’inhumation du terroriste sur son territoire.
Pour l’heure, l’inhumation de Larossi Abballa au Maroc n’a pas été confirmée par sa famille.