Erreurs dans les manuels d'éducation islamique : Le ministère Belmokhtar botte en touche

Après le retard dans l’impression des manuels scolaires d'éducation islamique, de nombreux Marocains ont relevé des erreurs dans les livres destinés aux élèves de première année de l’enseignement primaire. Des fautes qui concernent la transcription de versets coraniques et explications aux petits.  

Face à la montée de la protestation sur les réseaux sociaux, le département de Rachid Belmokhtar a été contraint de réagir pour donner sa version. «Le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle n’a approuvé aucun manuel scolaire d’éducation islamique pour la première année du primaire, du moment qu’aucun manuel relatif à cette discipline n’a été programmé pour ce niveau», indique-t-il dans un communiqué publié hier après-midi.

Et pourtant, des écoles, aussi bien dans le public que dans le privé, l’ont inscrit sur la liste des fournitures scolaires distribuées aux élèves. Un livre qui se vend encore dans les librairies, malgré la sortie médiatique de la tutelle.

La faute aux éditeurs, affirme le département de Rachid Belmokhtar

Qui en assume la responsabilité ? Et qui a autorisé l'impression et la commercialisation des livres ? Le ministère préfère renvoyer la balle dans le camp des éditeurs. A en croire le communiqué, ces derniers auraient pris l’initiative d’imprimer et de distribuer le manuels scolaire en question sans consulter au préalable le département.

Or, Yabiladi a feuilleté ce livre d'éducation islamique destiné à la première année de l’enseignement primaire. Ce qui est frappant, c’est le respect scrupuleux des consignes émanant des services de Rachid Belmokhtar par les éditeurs. Les cours sont ainsi accompagnés de photos de femmes non voilées.

Une rupture avec ce qui prévalait auparavant et, surtout, qui cadre avec les instructions royales faites aux ministres de l’Education nationale et des Affaires islamiques à l’occasion du conseil des ministres de Laâyoune du 6 février. Le roi avait demandé d’entreprendre une révision de la matière d’éducation islamique en vue de mettre en évidence un islam tolérant et modéré.