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Grand Angle

Classement mondial de la santé : L'hygiène, principal faiblesse pour le Maroc

L’éradication complète du paludisme et la stabilité politique du royaume sont notamment louées dans le Classement mondial de la santé. En revanche, des efforts restent à faire en matière d’accès à l’hygiène et à l’eau potable. Détails.

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Une femme porte des bouteilles d’eau potable dans un bidonville de Salé, le 11 octobre 2011. / Ph. AFP (Le Journal de Saône-et-Loire)
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Le Classement mondial de la santé vient de livrer ses résultats. L’étude a été publiée mercredi 21 septembre dans la revue médicale britannique The Lancet, d’après le magazine scientifique Sciences et avenir. Il s’agit de la première évaluation annuelle des performances de santé de 188 pays relatives aux Objectifs de développement durable (ODD/SDG) des Nations unies, établis en septembre 2015.

Réalisés par l'Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) à Seattle, financés par la fondation Bill et Melinda Gates, les travaux se focalisent sur la période 1990-2015 et mesurent les progrès effectués par ces pays durant cette période grâce à 33 indicateurs. Chacun d’eux est noté de 0 (le moins bon) à 100 (le meilleur).

Le Maroc se classe 109e avec un score global de 57 points, juste derrière la Tunisie et devant la Guyane, qui glanent toutes deux le même résultat. L’Algérie, située à la 101e place, recueille deux points de plus. Plus bas, la Libye arrive 126e (50 pts), quand la Mauritanie se retrouve à la 150e place avec 38 points. Le haut du classement est dominé par l’Islande, Singapour et la Suède, tandis que les trois derniers rangs sont respectivement occupés par le Soudan du Sud, la Somalie et, enfin, la République centrafricaine.

L'hygiène pointée du doigt

Au royaume, c’est au niveau du taux de mortalité en fonction de l’âge pour l’hépatite B (pour 100 000 habitants) que le bât blesse, indicateur pour lequel il récolte seulement 32 points. Suit le risque pour les populations de recourir à des sources insalubres d’eau (18 pts) et d’hygiène (13 pts), comme le fait de ne pas (pouvoir) se laver les mains avec du savon.

En revanche, l’éradication complète du paludisme au Maroc en 2010 ainsi que la «guerre», conformément à l’indicateur précisément indiqué dans le classement, qui vise ici le taux de mortalité en fonction de l’âge due à la violence collective ou à une intervention juridique, lui valent la meilleure note (100 pts). La prévalence des risques pondérés de la consommation d’alcool et la pollution de l’air sont également plutôt bien gérés (97 pts).

Quant à la fameuse «turista» mentionnée ici et là dans les guides touristiques à destination du Maroc (entre autres), le royaume récolte 92 points par rapport au taux de mortalité en fonction de l’âge pour les maladies tropicales ; voilà qui devrait faire taire les mauvaises langues.

Augmentation de l’accès aux thérapies anti-VIH et aux moustiquaires

De manière générale, la contraception, la survie infantile et maternelle et la couverture maladie universelle sont parmi les indicateurs qui ont le plus progressé. D’après les données du rapport, plus de 60 % des pays ont déjà atteint les objectifs de réduction de la mortalité maternelle à l’horizon 2030 (moins de 70 morts pour 100 000 naissances vivantes, par opposition aux nourrissons mort-nés) et de mortalité infantile (25 décès pour 1 000 naissances vivantes).

Des améliorations «modérées» ont été recensées pour l’impact du VIH et de la tuberculose, quoi qu’aucun pays ne soit parvenu à éradiquer complètement cette maladie, qui sévit encore dans les pays à revenu faible et intermédiaire, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En revanche, de nombreux pays ont réussi à augmenter l'accès à des services de santé primordiaux : les thérapies antirétrovirales (anti-VIH) et les moustiquaires pour se prémunir du paludisme.

Article modifié le 2016/09/23 à 11h29

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