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Grand Angle

Gabon : Réaction rapide du Maroc aux menaces de Jean Ping à la Cour constitutionnelle

Sans se prononcer clairement en faveur de son ami Ali Bongo, le Maroc désapprouve les "appels à la violence lancés par certains candidats". Les oreilles de Jean Ping ont dû siffler.

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Le Maroc réagit à la crise politique gabonaise entre Jean Ping et Ali Bongo / DR
Temps de lecture: 2'

Enfin une réaction marocaine au contexte extrêmement tendu au Gabon. Hier soir, le royaume a appelé les deux camps qui s'opposent depuis les présidentielles du 27 août "à la retenue et à la sagesse pour préserver la stabilité de ce pays frère et épargner au peuple gabonais les affres de la division", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué

La source s'est gardée d'exprimer clairement le soutien du Maroc au président Ali bongo, un ami de longue date du roi Mohammed VI. Néanmoins, elle a souligné que "les appels à la violence lancés par certains candidats en vue de conditionner l'issue des recours devant la Cour constitutionnelle n'ont pas leur place dans un processus démocratique".

Le Maroc désapprouve les menaces de Ping à la Cour constitutionnelle

Rabat réagit ainsi rapidement aux propos tenus quelques heures auparavant par Jean Ping. Lors d'un point de presse, l'ancien président de la commission de l'Union africaine (2008-2012), dans une tentative d'orienter le vote de la Cour constitutionnelle en sa faveur, a invité les juges chargés d'examiner son recours à choisir "entre la stabilité ou l'instabilité du Gabon".

Dans une menace à peine voilée, Ping a dit qu'"il ne fait aucun doute qu’en cas de non-respect de la réalité du vote des Gabonais par la Cour constitutionnelle, le peuple qui n’aurait dans ce cas plus rien à perdre face à un pouvoir qui ne le considère pas, qui l’emprisonne, qui l’opprime et le tue sans cesse prendra son destin en main".

Et de poursuivre sa pression en déclarant qu'un "nouveau faux pas de la Cour constitutionnelle serait le facteur d'une instabilité profonde et durable du Gabon". Des menaces proférées par l'adversaire d'Ali Bongo qui ont donc fait sortir le Maroc de la prudence observée jusqu'ici.

Un allié pour le Maroc

La position adoptée par le Maroc se distingue de celle de la France. Paris a en effet demandé un recomptage des voix "bureau de vote par bureau de vote". Les médias publics français qualifient même Jean Ping de "candidat malheureux". Le royaume parie sur le maintien de Bongo à la présidence pour mener à bien son opération d'adhésion à l'Union africaine.

Pour mémoire, le 17 juillet dernier, c'est Ali bongo qui avait présenté à la présidence du sommet de l'UA la lettre portant la signature de 28 chefs d'Etats africains réclamant la suspension de la "RASD". 

@FATEM95
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 10 septembre 2016 à 23h49
Les socialistes français souhaitent le départ de Ali Bongo parce qu'ils considèrent ce dernier l'allié de Sarkozy.

http://www.camer.be/54327/6:1/gabon-l39opposant-jean-ping-compte-sur-le-soutien-de-la-france.html

Pour le Maroc, notre diplomatie réagit avec prudence parce le plus important est de ne pas perdre un pays ami et allié peu importe son chef d'Etat, sinon, nos ennemis vont saisir l'occasion pour pêcher en eau trouble.
Et la France ?
Auteur : FATEM95
Date : le 10 septembre 2016 à 22h23
Et la France, pourquoi soutient-elle Ping de façon aussi voyante ? Étrange, non ? Et pourquoi la réaction du Maroc était-elle aussi molle ?
@FATEM95
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 10 septembre 2016 à 21h45
Comme je l'ai dit dans une intervention précédente, ce qui se passe, actuellement, au Gabon est la riposte d'Alger et ses alliés à la demande du Maroc d'expulser les polisariens de l'UA. Tout a été minutieusement orchestré pour dégager Ali Bongo du pouvoir sachant que c'est Ali Bongo qui avait adressé au nom de 28 chefs d'Etats la demande de suspension des polisariens de l'UA. Jean PING préparait son coup même avant les résultats des élections :

http://www.africatopsuccess.com/2016/08/31/jean-ping-lenregistrement-telephonique-qui-compromet-sa-pretendue-victoire/

http://www.ambalgserbia.rs/2011/05/10/m-abdelaziz-bouteflika-president-de-la-republique-recoit-m-jean-ping-president-de-la-commission-de-lunion-africaine/

Le complot a été concocté avec l'aide du conseiller spécial du président de la côte d'ivoire avant d'être viré, une manière de faire d’une pierre deux coups, se débarrasser de Ali Bongo et d’Alassane Ouattara (président de la côte d'ivoire), les deux alliés sûr du Maroc qui le soutiennent dans ses démarches de la réintégration de l'UA et de la suspension des polisariens de l'UA.
Ping n'est pas Ghandi
Auteur : Blanche colombe
Date : le 10 septembre 2016 à 19h57
Il me semble que celui qui veut réellement faire du bien à son pays n'incite pas à la violence.Il veut le pouvoir pour se servir plus que nécessaire et non servir le peuple.
Ping n'a jamais rien fait de bon pour les gabonais .
Pourquoi le ferait-il maintenant?
Position timide du Maroc
Auteur : FATEM95
Date : le 10 septembre 2016 à 18h04
Je pense que la position du Maroc est beaucoup trop timide. Peut-être que nos gouvernants ont-ils des informations sur une victoire réelle de Ping qu'on n'a pas. Je pense que cet attentisme est un minimum syndical vu l'engagement d'Ali Bango en notre faveur à l'UA. Les autres parlent mais ne font rien. Il faut dire aussi que la position de la France appuyant Ping ne facilite pas la tâche du Maroc. Alger a choisi son camp, dès les premières heures ils avaient reçu Ping pour le soutenir. Pas besoin de faire un dessin.
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