L’année 2016 marque le 50e anniversaire de la Journée internationale de l’alphabétisation, proclamée en 1965, organisée annuellement le 8 septembre.
Au Maroc, près de 6,8 millions de personnes analphabètes ont pu bénéficier de programmes d’alphabétisation durant les dix dernières années, indique l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme (ANLCI) dans un communiqué.
L’UNESCO continue à assurer un appui technique «de qualité» auprès des institutions nationales pour le développement et la mise en place d’une stratégie nationale avec les outils nécessaires permettant de répondre aux priorités de l’Etat membre.
A l’heure actuelle, 32 % de la population marocaine souffre encore de l’analphabétisme, soit l’incapacité ou la difficulté à lire, écrire et compter, selon le recensement général de la population et de l’habitat en 2014. Une lourde carence qui nécessite non seulement l’intensification des efforts et l’accélération des rythmes, mais aussi l’appropriation par tous les acteurs de cette problématique, note encore l’Agence.
Les moins de 15 ans relativement épargnés en milieu rural
La répartition de la population âgée de 25 ans et plus selon le niveau d’éducation montre qu’à l’échelle nationale, 45 % des Marocains ne disposaient d’aucun niveau d’instruction en 2014, d’après les données du Haut-Commissariat au plan. Dans le détail, 21,2 % disposaient d’un niveau d’enseignement primaire, contre 12,3 % du niveau collège, 10,2 % du niveau lycée et 8 % du supérieur.
En milieu rural, la courbe se raidit davantage. La proportion de la population n’ayant aucun niveau d’instruction plafonnait en effet à 66,4 %. Le taux d’analphabétisme est beaucoup plus prononcé dans la tranche d’âge 50 ans et plus (61,1 %), tandis que les moins de 15 ans en sont relativement épargnés (3,7 %).
Sur le plan régional, l’analphabétisme est plus présent dans les régions de Béni Mellal-Khénifra (38,7 %), Marrakech-Safi (38 %), Fès-Meknès (35,2 %), Draa-Tafilalet et Souss-Massa Draa (34 %). En revanche, il est plus faible dans les régions de Layoune-Sakia El Hamra (20,3 %), Dakhla-Oued Eddahab (23,9 %) et du Grand Casablanca-Settat (25,4 %).