Nouvelle immolation au Maroc : Une jeune mère célibataire serait morte de ses brûlures, mercredi à Casablanca

Une mère célibataire serait morte hier, mercredi 23 janvier, à Casablanca, des suites à ses brûlures, rapporte Reuters. Fadwa Laroui, 25 ans, s’est immolée par le feu, lundi, dans la région de Tadla-Azilal, à Souk Sebt, a affirmé le maire de la ville, Boubker Ouchen. Les autorités locales tendraient à expliquer son geste par sa difficile situation de mère célibataire. Elle élevait seule ses deux enfants.

Le drame porte à 6 le nombre de tentatives d’immolations au Maroc, depuis le début de l’année. Sans pouvoir toujours en distinguer nettement les causes, ces suicides spectaculaires interpellent dans un contexte politique tendu. Le 21 janvier, un ancien salarié d’une compagnie d’assurance a tenté de s’immoler par le feu dans le quartier Derb Ghalef de Casablanca pour, vraisemblablement, un problème d’héritage. Sa tentative a échoué et il a été hospitalisé.

Le même jour, un Sahraoui venant de Tindouf a voulu se mettre le feu à Smara. Il en a été empêché par les autorités qui sont intervenues à temps. Toujours le même jour, une autre tentative a eu lieu à Beni Mellal. Un marchand ambulant de 41 ans, réclamant un magasin que les autorités locales lui auraient promis, a voulu s’immoler. Il en a été empéché par des témoins.

Mourad Raho s’est à son tour mis le feu, à Bengrir, le 10 février. Deux jours plus tard il succombait à ses blessures. Le jeune homme de 26 ans venait d’être licencié de l’armée et a vraisemblablement voulu dénoncer ses conditions de vie.

Le 27 janvier, quatre enseignants de l’OFPPT avaient aussi menacé voire tenté de s’immoler par le feu, rapportait Libération le lendemain. Le directeur général de l’office, Larbi Bencheikh, repoussait alors leurs revendications en dépit de plusieurs semaines de grève. Ils ont finalement sauvé leur vie et obtenu gain de cause. Les enseignants contractuels ont reçu la promesse de leur titularisation et le versement de leurs salaires gelés. Ils ont repris le travail le 2 février.

Seul, le cas d’un homme, à Safi, semble pouvoir être écarté de tout lien avec des revendications socio-économiques ou politiques. Il s’était immolé par le feu à Safi, au domicile de ses parents. Souffrant de troubles psychiatriques, il avait déjà fait une tentative de suicide en octobre 2010.