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Grand Angle

Tanger-Sète : Nouvelle panne du GNV - SNAV Sardegna rapportée par d’autres MRE

Après la mésaventure vécue la semaine dernière par des Marocains du monde à bord du ferry SNAV Sardegna, la saga se poursuit cette semaine avec de nouveaux MRE. Et les éléments du décor ne changent pas. «Retards», «arrêt en pleine mer», «absence de climatisation», «annulation à la dernière minute» sont autant de problèmes cités par les passagers à bord d’un ferry «ferrailleux» selon leurs déclarations. Récits.

Publié
Un ferry de la compagnie italienne GNV. /Lemarin.fr
Temps de lecture: 4'

Les mésaventures des Marocains du monde avec la compagnie italienne de transport maritime Grandi Navi Veloci (GNV) ne cessent de se multiplier cet été. Ce mercredi, les passagers à bord du SNAV Sardegna refusaient toujours de quitter le ferry avant d’être «remboursés intégralement» par le transporteur italien, le bateau étant arrivé au port de Carthagène au lieu de Barcelone suite à un problème technique.

Abderrezzak Hamdani, un Marocain résidant à Sète joint par notre rédaction, nous a annoncé aujourd'hui que «les passagers refusent de quitter le ferry avant le remboursement des billets sur place». «Hier, suite à l’intervention des consuls de Valence et d’Almeria, les responsables de GNV nous ont promis ce remboursement ainsi que 150 euros pour le carburant et les frais de l’autoroute afin de regagner Barcelone», explique-t-il.

Une intervention timide des consuls du Maroc

Le transporteur italien aurait changé de ton : «Ce matin, ils informaient les gens qu’il fallait quitter le bateau et se rendre à Barcelone pour être remboursé», dit-il encore, soulignant que les passagers ont refusé cette proposition et sont restés à bord d’un navire «sans eau, sans nourriture, dans des conditions déplorables et une galère totale».

«Les consuls sont arrivés vers 22 heures et la solution qui a été trouvée est le remboursement intégral des passagers à la sortie du bateau en liquide en plus de 150 euros de carburant pour rentrer à Barcelone. Ce matin, il n’y a plus rien et ils disent que les billets seront remboursés après avoir présenté une demande à l’agence GNV de Barcelone», selon Abderrezzak Hamdani. Une démarche à laquelle les MRE s’opposent également, rappelant qu’ils ont «déjà entendu ce discours et qu’il n’y aura pas de remboursement».

Alors qu’ils étaient attendus ce matin au port de Carthagène, le passager ne manque pas de nous signaler que les deux consuls du Maroc en Espagne ne sont plus revenus depuis mardi soir, en «abandonnant les passagers GNV Sadrenga à leur propre sort».

De son côté, Samia Hachir, une autre MRE dont la mère est à bord du même bateau, a informé mardi 6 septembre sur Twitter que les passagers étaient «obligés de prendre la route vers la France depuis Algesiras en pleine nuit», suite à une panne du bateau.

Un récit concordant avec celui de Youssef El Hathout et de Laârbi Belaayachi. Ce dernier nous a rapporté mardi que les passagers «sont dans le pétrin», en précisant qu’il est à bord de ce même bateau depuis dimanche. «Depuis dimanche, on est à bord de cette ‘ferraille’ et actuellement (mardi vers 17 heures GMT+1, ndlr) il s’arrête en pleine mer alors que nous n’avons rien à manger ni à boire.»

Une traversée qui devient un calvaire pour les MRE

«Ils nous ont dit que le bateau arrivera à Barcelone aujourd’hui matin vers 6 heures (mardi, ndlr). Il est presque 18 heures, nous sommes encore loin d’Almeria à mon avis», déclare ce Marocain résidant en France.

Dans la même situation que Samia, puisque son père est aussi un passager du ferry, Youssef El Hathout confirme les récits de Laârbi et Samia. «Mon père a réservé une traversée Tanger-Sète pour le dimanche 4 septembre à 12h00 (heure de Tanger, ndlr) avec la compagnie GNV. Quand il est arrivé sur place, il a appris, comme beaucoup d'autres clients, que la traversée était annulée», écrit-il dans un mail adressé à Yabiladi.

Le bateau de GNV a quitté la ville du Détroit lundi à 14 heures, «26 heures après l’heure du départ prévue». «Je trouve ça plus que scandaleux, mais l'histoire ne se termine pas ici», insiste-t-il, indiquant qu’au beau milieu de la mer, juste en face des côtes espagnoles, le bateau «est tombé complètement en panne vers 12h00» hier.

«Entre 16 et 17 heures (du même jour, soit mardi, ndlr), le bateau est reparti et une annonce a été faite pour prévenir qu’il déposera les passagers à Carthagène et non plus à Barcelone. Mon père habitant à Bruxelles, au lieu de faire 1 000 km entre Sète et Bruxelles, il devra en faire 2 000 entre Carthagène et Bruxelles sans avoir pu se reposer suffisamment», s’indigne-t-il dans son mail. «Cette traversée devient un calvaire», conclut-il son message.

«Du pareil au même» de l’autre côté de la Méditerranée

De son côté, Houcine Kerbal, président de l’Association franco-marocaine d’Europe, estime ce mercredi que ces sagas ininterrompues avec la compagnie de transport italienne «ne sont pas normales». «Ce n’est plus acceptable que les Marocains subissent cette humiliation de la part de ce transporteur», commente-t-il, faisant savoir que de l’autre côté de la Méditerranée, «c’est du pareil au même».

«Des MRE sont arrivés des Pays-Bas et d’Allemagne mardi à Sète pour prendre le bateau à destination du Maroc. A la dernière minute, ils leur ont dit d’aller à Barcelone pour prendre le ferry parce que la liaison entre Sète et Barcelone a été annulée», dit-il. Une fois à Barcelone, les MRE ont été invités à revenir vers Sète «pour qu’on leur annonce que le ferry ne partira que vendredi prochain».

Sans hébergement, ces Marocains du monde sont invités malgré eux à errer encore quelques jours en attendant d’embarquer. Une situation qui se répète assez fréquemment selon les MRE joints par notre rédaction.

Ces incidents ne datent pas d’aujourd’hui puisque la semaine dernière, déjà, des MRE étaient restés plus de «56 heures» à bord du bateau SNAV Sardegna (au lieu des 48,5 heures initialement prévues). Ils nous avaient par la suite rapporté le récit de leur «voyage infernal» en soulignant l’état du ferry, notamment «l’absence de climatisation» et «les conditions inhumaines» dans lesquelles ils avaient traversé la Méditerranée.

Article modifié le 2016/09/08 à 20h01

Pas la premiere fois..
Auteur : Nastyyy
Date : le 08 septembre 2016 à 07h08
J'ai pris 2 fois ce bateau pendant l'ete pour faire sete nador aller-retour
2 fois du retard au moins 8h puis 10h, bateau sale... Tout me monde remarquait que le bateau n'avançait pas.. La climatisation ne marchait pas non plus les cabines restaient ouvertes pour beaucoup alors que les familles avaient payé pres de 2000 euros pour certaines!
responsabilité des autorités marocaines
Auteur : Avicenne1
Date : le 07 septembre 2016 à 20h25
Encore une fois, les autorités portuaires marocaines n'auraient pas du laisser ce navire partir mettant en danger la sécurités des personnes à bord. Mais comme le Maroc touche des royalities sur la concession, peu importe le sort des ressortissants
Dernière modification le 07/09/2016 20:28
SNAV SARDEGNA
Auteur : Marrakchi_84
Date : le 07 septembre 2016 à 20h04
Ce bateau construit en 1989 est fatigué il as fait la manche la turquie puis la mediteraneé la prochaine fois ne prenez pas ce bateau prener l'exelent ou le fantastic
Bateau épave
Auteur : tangerois034
Date : le 07 septembre 2016 à 16h48

Ce bateau est une épave qui met en danger la vie des gens, il ne faut pas hésiter à exiger au mimimum le remboursement de son billet, et à défaut à déposer plainte auprès de votre Commissariat de Police compétent pour escroquerie, publicité mensongère (prix exorbitant du billet, et mensonges sur les prestations offertes qui sont inexistantes, etc...) et mise en danger de la vie d'autrui (pannes à répétition, absence de climatisation, conditions de voyage inhumaines, etc..). Ces 3 délits sont tous réprimés par le Code pénal.

Et je parle en connaissance de cause, puisque j'étais dans ce bateau poubelle Sardegna qui avait quitté Tanger le 27.08.2016 pour n'arriver à Sète près de 60 heures plus tard...
incroyable
Auteur : moha73100
Date : le 07 septembre 2016 à 16h28
Ou sont les consuls? La France défend c'est compatriote partout dans le monde, même mis en cause pour de la drogue. Le Maroc c'est le contraire, même pas diffuser à la tv, rien !! Les tv diffusent des mre content. Boycotte !! Pays de merde
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