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Grand Angle

Abdelilah Benkirane : « Mon cabinet n’est pas un gouvernement d’expédition des affaires courantes »

Abdelilah Benkirane refuse l’étiquette de gouvernement d’expédition des affaires courantes que les médias collent à son cabinet. Néanmoins, et à quelques semaines des législatives, sa marge de manœuvre est très réduite. En témoigne l’ordre du jour de la réunion d’aujourd’hui de son équipe ministérielle.

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Abdelilah Benkirane au Conseil de gouvernement. / Archive - DR
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Après plusieurs semaines de silence imposé juste au lendemain du discours du Trône du 30 juillet, Abdelilah Benkirane a fini par prendre la parole. Le conseil du gouvernement de ce matin lui a donné l’occasion de s’exprimer et, surtout, de répondre à ses opposants. Le chef de l’exécutif a refusé d’accepter que son cabinet soit réduit à un «gouvernement d’expédition des affaires courantes», soulignant que l'échéance des élections législatives est encore loin pour que son équipe mérite un tel qualificatif.

Néanmoins, l’ordre du jour de la réunion du jeudi 1er septembre servira de contre-exemple pour ses opposants. En effet, seuls trois projets de décrets ministériels et un accord sur les hydrocarbures entre la Chine et le Maroc ont été examinés par les ministres. En revanche, aucun projet de loi au menu de la réunion.

Pas de nomination de hauts fonctionnaires

Un autre indicateur attestant que nous sommes bien entrés dans la phase du «gouvernement d’expédition des affaires courantes» est l’absence des traditionnelles nominations de hauts fonctionnaires de l’Etat. Aujourd’hui, ce point a complètement disparu de l’ordre du jour. Abdelilah Benkirane a essayé de minimiser la portée de cette absence, indiquant que les «nominations n’ont aucune signification» dans les dernières semaines de la vie du gouvernement, «à moins que ce soit un cas urgent». Et d’ajouter que sur cette question, «nous assumons notre responsabilité».

En abordant ce point, Abdelilah Benkirane réagit à sa manière à la publication de certaines nouvelles faisant état d’éventuelles injonctions adressées au chef de l’exécutif pour qu’il suspende les désignations dans les postes de responsabilités à cinq semaines des législatives du 7 octobre. D’autant que dans plusieurs cas, ce sont des membres des partis de la majorité gouvernementale qui ont été «sélectionnés» pour occuper de hautes fonctions dans l’administration publique.

Si la campagne électorale ne bat pas encore son plein, l'équipe gouvernementale semble déjà amorcer le virage des élections.

Article modifié le 2016/09/01 à 18h17

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