L’ancien Premier ministre français François Fillon marche dans le sillage de Nicolas Sarkozy. «Non, La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Nord», a-t-il déclaré dimanche 28 août dans un discours à Sablé-sur-Sarthe, dont il a été maire entre 1983 et 2001.
Le candidat à la primaire de la droite a fustigé les enseignements scolaires qui, selon lui, apprennent à avoir «honte» de son pays. «La France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique», a-t-il fustigé.
De l’entreprise coloniale de la France, le député de la 2e circonscription de Paris retient le «partage de culture» à d'autres peuples, avant d’affirmer que «la France n'a pas inventé l'esclavage». François Fillon prend également parti en faveur d’un nouvel enseignement de l’histoire. «Je veux traquer toutes les démissions de la société française et d'abord celle de l'école», a-t-il encore martelé. Une remise à niveau qui doit passer par l’«apprentissage du respect et de l’autorité à l’école primaire».
Pour «retrouver la confiance dans notre patrie», le candidat suggère surtout de «revoir l'enseignement de l'histoire à l'école primaire», ce afin que les maîtres ne soient «plus obligés d'apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d'interrogations». «Faire douter de notre Histoire : cette instruction est honteuse !», a-t-il scandé.
Le «rôle positif» de la colonisation selon Nicolas Sarkozy
Un discours tendancieux qui n’est pas sans rappeler celui de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. En 2005, il avait suscité un tollé en soulignant le «rôle positif» de la colonisation, tel que mentionné dans l'article 4 de la loi du 23 février 2005.
Christian Vanneste, à l’époque député UMP (Union pour un mouvement populaire - aujourd’hui Les Républicains) et auteur de l'article avait tenté de noyer le poisson en expliquant que le texte n'employait pas le terme de «colonisation» mais de «présence française».
D’après lui, le terme engagé était «beaucoup plus large» car il visait le «rôle dans les domaines de l'éducation et de la santé, à travers les Instituts Pasteur par exemple». Et de conclure : «la formulation de cet article n'impose rien mais rappelle qu'il y a eu aussi un rôle positif qu'il ne faut pas oublier».