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Grand Angle

Cauchemar judiciaire à Dubaï pour une Franco-marocaine et ses enfants

Sans papiers, sans travail ni argent, avec deux enfants à charge, Yassmina Kouchnir s’est retrouvée au cœur d’un «cauchemar judiciaire», selon ses termes. Elle est prisonnière d’un pays qu’elle ne peut plus quitter suite à un processus de divorce qui dure depuis 2015. Récit.

 

Publié
Yassmina Kouchnir et ses deux enfants. / DR
Temps de lecture: 3'

«Je vis un véritable cauchemar judiciaire à Dubaï depuis que j’ai demandé le divorce». C’est sur ces mots que Yassmina Kouchnir, une quadragénaire Franco-marocaine, commence son récit.

Cette mère de deux garçons dit aujourd’hui vouloir regagner le Maroc pour vivre auprès de sa famille. «Je voudrais revoir ma mère et ma famille que je n’ai pas revues depuis le début du divorce il y a deux ans», indique-t-elle. Un souhait face auquel son ex-mari remue ciel et terre pour obliger son ex-femme et ses deux enfants à le suivre en France. «C’est une situation injuste dans la mesure où, depuis mon mariage en 2001, je me suis adaptée en le suivant partout pour sa carrière et en oubliant la mienne.»

Une situation «précaire» en France pour Yassmina Kouchnir et ses enfants

L’histoire a commencé lorsque le couple est arrivé à Dubaï en 2006 pour que son mari, Nicolas Kouchnir, puisse donner un coup d’impulsion à sa carrière professionnelle. Quelques années plus tard, les choses tournent mal pour la petite famille et Yassmina décide de demander le divorce. Une demande qui chamboulera sa vie et celles de sa progéniture. «Après avoir gagné en premier instance à Dubaï en septembre 2015, Nicolas a confisqué les passeports des enfants ainsi que le mien. J’ai pu récupérer le mien seulement grâce à un jugement en référé», raconte-t-elle.

L’époux fait alors appel de ce jugement avant de plier bagage avec les passeports vers une destination que Yassmina préfère taire. Un acte qui laissera son ex-femme et ses deux enfants dans une situation irrégulière à Dubaï. Pis encore, le jugement en appel obligeait cette MRE à suivre son ex-mari en France, «faute de quoi je perdais la garde de mes enfants et toute pension alimentaire».

Un recours avait alors été intenté contre le jugement en appel. En juin dernier, le verdict de la Cour suprême est tombé : il redonne à Yassmina ses droits et affirme que sa situation en France serait précaire : «je n'ai ni famille ni logement en France». S’agissant de la famille de son mari, Yassmina indique que «ses parents ne m’ont jamais acceptée puisque je n’étais pour eux qu’une étrangère, Marocaine et musulmane. Après la naissance de mes enfants, ils ont voulu les baptiser à l’église».

Deux enfants non scolarisés et sans assurance médicale

Son mari semble être déterminé à épuiser toutes les ressources nécessaires pour ramener son ex-femme en France. «Durant la procédure de divorce, il a déposé un certificat médical où sa cousine, qui est médecin angiologue, avait certifié que j’étais malade mental, potentiellement dangereuse», s’insurge la jeune femme. Et d’ajouter que le but de son ex-mari est de «faire traîner au maximum la machine judiciaire. Ce serait pour moi un risque de perdre la garde de mes deux garçons».

Ces derniers, «faute d'argent et de passeports», se retrouvent privés de toute assurance médicale et ne sont pas scolarisés : «l’école française exige un visa résidents pour les enfants», selon Yasmina.

Prisonnière aux Emirats arabes unis - ses enfants font l’objet d'une interdiction de quitter le territoire et leurs passeports ont été confisqués par leur père -, elle se retrouve aujourd’hui «surendettée dans un pays où le chèque sans provision peut conduire à des peines d'emprisonnement». Le mari serait même en train d’intenter un recours auprès d’une autre juridiction émiratie. Un huissier de justice serait récemment venu informer cette MRE du dépôt d’une demande auprès du tribunal de médiation. Encore une preuve, selon elle, de l’intention de son ex-mari de «rallonger au maximum la procédure».

«Aujourd'hui, tous mes droits et ceux de mes enfants sont transgressés. Je suis désespérée. Je souhaiterais obtenir mes droits et ceux de mes enfants et pouvoir sortir de ce cauchemar judiciaire», conclut-elle.

Article modifié le 2016/08/31 à 20h02

N'importe quoi
Auteur : Moha911
Date : le 02 septembre 2016 à 09h42
Cet article dédiabolise le divorce et le rend limite halal et comme tu dis le francais aura toujours raison au " nom des droits de l'homme du kufr " .

N'oublions pas que avant de donner raison ou pas à cette femme , en islam le divorce est makrouh limite haram et qu'ensuite on ne doit en aucun cas le rendre halal . Donc normal qu'il soit compliqué de divorcer . Mais comme elle est francaise et que les moeurs actuelles de l'Occident c'est l'union libre ou le pacs ou le mariage si cest entre 2 personnes du meme sexe qui sont encouragés alors ca crie au scandale sans savoir si elle est dans sa raison ou pas de divorcer

Mais le plus choquant ca reste quand même que l'article ne mentionne pas que normalement une musulmane ne peut se marier avec un non musulman même si il vit dans un pays musulman ..........
Dernière modification le 02/09/2016 09:45
la france est le pays le plus raciste au monde vis à vis des arabes
Auteur : banou el hellel
Date : le 02 septembre 2016 à 08h56
Le français ou la française aura toujours raison lorsqu'il ou qu'elle est en conflit avec un maghrébin ou surtout un musulman , la FRANCE est le pays le plus islamophobe et le plus raciste au monde vis à vis des arabes et des noirs .

Et dire que certain hommes politiques marocain se mettent à terre comme des larves devant les français .
la france est le pays le plus raciste au monde vis à vis des arabes
Auteur : banou el hellel
Date : le 02 septembre 2016 à 08h54
Le français ou la française aura toujours raison lorsqu'il ou qu'elle est en conflit avec un maghrébin ou surtout un musulman , la FRANCE est le pays le plus islamophobe et le plus raciste au monde vis à vis des arabes et des noirs .

Et dire que certain hommes politiques marocain se mettent à terre comme des larves devant les français .
corecction
Auteur : yab7mars2017
Date : le 02 septembre 2016 à 01h20
Désolé de cette erreur !

je vous invite à lire les rapports de la Contrôleurs Générale des Lieux de Privation de Liberté de Mme Adeline Hazan publié le 25 mai 2016 et non 2015.
Peur de rentrer en France?
Auteur : Blanche colombe
Date : le 01 septembre 2016 à 23h38
S'il vous plait, ne prenez pas les magistrats français pour des idiots. Un certificat médicale rédigé par un parent d'un des protagonistes n'est pas recevable.
Si cette dame était réellement malade comme le prétend son Ex époux ,le tribunal demandera une expertise psychiatrique avant de, éventuellement, la mettre en observation.Le certificat n'est là que pour l'effrayer, car en France on ne prive pas les gens de liberté s'ils ne sont pas un danger pour eux même et pour les autres.Si elle a fait des études comme semblent le rapporter d'aucuns , elle devrait pouvoir se sortir de ce mauvais pas ou elle a une part de responsabilité.
J'espère pour elle un dénouement heureux et rapide car c'est une situation pénible que l'on ne souhaite a personne.
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