L’audience qui a eu lieu aujourd’hui au tribunal de Bastia, concernant la rixe qui a opposé samedi dernier des Marocains et des habitants de Sisco (Haute-Corse), a été renvoyée au 15 septembre à 15 heures.
Une demande de renvoi a été formulée par Anaïs Columbani et Jean-Pierre Ribaut-Pasqualini, les avocats des frères Benhadou, commis d'office, indique France 3 Corse sur son live tweet. Une information qui soulève plusieurs questions sur le soutien juridique censé être assuré par le consulat général du Maroc à Bastia, notamment.
Quatre prévenus placés sous contrôle judiciaire
Mustapha Benhadou, « de nationalité marocaine», est accusé d’«être à l'origine de violences ayant entraîné une interruption de travail». Ses frères, Abdelilah et Djamal, également de nationalité marocaine, «se voient reprochés d'avoir fait usage d'armes en réunion». Du côté des habitants, seuls deux d’entre eux sont poursuivis dans cette affaire. Il s’agit des Siscais Pierre Baldi et Lucien Straboni, tous deux accusé de violences à l’encontre de Djamal Benhadou.
Mustapha Benhadou a été placé en détention provisoire tandis que les quatre autres prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire jusqu’au 15 septembre. Un quatrième frère, Houcine, impliqué dans l’affrontement, est toujours recherché par les autorités. Ce dernier aurait «présenté une fausse identité» et séjournerait illégalement sur l’Ile de Beauté.
Les résidents de Sisco se sont déplacés en masse lors de cette audience, en marge de laquelle le président de l’Assemblée de Corse, le nationaliste Jean-Guy Talamoni, a également été aperçu.
A l’origine des incidents, les membres de la famille maghrébine qui auraient tenté, tout au long de la journée, de «privatiser la plage», selon le procureur de Bastia, Nicolas Bessone. Tout en qualifiant cette attitude d’«appropriation qui relève du caïdat», ce dernier a évoqué une «une surréaction villageoise inadaptée».