Le Maroc gagne six places dans l’indice mondial de l’innovation

Dans la cour planétaire de l’innovation, le Maroc fait un pas en avant. Six, précisément. Il a en effet gagné six places dans l'indice mondial de l’innovation (GII) fraîchement co-publié par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD) et l’Université privée américaine Cornell. Sur 128 pays à l’étude cette année, le Maroc se classe 72ème avec un score de 32,3.

Conçu pour évaluer les capacités et les performances des pays en matière d’innovation, le GII est déterminé sur la base 79 indicateurs répartis en deux sous-indices. Le premier concerne la mise en place d'outils innovants pour mesurer les éléments de l’économie nationale en se basant sur les institutions, le capital humain et la recherche, l’infrastructure, le perfectionnement des marchés et le perfectionnement des entreprises.  Le second sous-indice rend compte des preuves manifestes de l’innovation en s’appuyant sur deux piliers : les résultats liés aux connaissances et à la technologie et les résultats créatifs. A ces deux sous-indices, les auteurs associent un ratio de l’efficacité de l’innovation.

Cette année, la Suisse reste le pays le plus innovant au monde, suivi de la Suède, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de la Finlande qui boucle le top 5. La France s’adjuge la 18ème place, quand l’Espagne arrive 28ème.

Sixième dans la région MENA

Contrairement à l’année dernière où le Maroc faisait partie des mauvais élèves de la région MENA (Middle East and North Africa) en termes d’innovation, sa progression au niveau mondial lui a permis de mieux se situer parmi ses voisins arabes. Onzième l’année dernière, le Maroc est passé septième régional derrière Israël (21ème mondial), les Emirats arabes unis (41ème), l’Arabie saoudite (49ème), le Qatar (50ème), Bahreïn (57ème) et le Liban (70ème). Il laisse derrière lui Oman (73ème), la Tunisie (77ème), la Jordanie (82ème), l’Egypte (107ème) et l’Algérie (113ème).

Le Maroc se profile donc en leader au Maghreb et reste une référence sur l’ensemble du continent africain où il arrive 3ème après Maurice (53ème) et l’Afrique du Sud (54ème).

Points forts/Points faibles

Dans le détail, le pays fait bonne figure sur le front des infrastructure innovantes : dans ce domaine, il se classe 45ème, faisant ainsi son entrée dans le top 50. Il s’agit notamment des technologies de l’information et de la communication (TIC), les services en ligne des institutions gouvernementales ou encore l’e-participation. En revanche, il est plutôt moyen quand il s’agit du capital humain (61ème) ou de création de la connaissance (78ème). Beaucoup d’efforts restent également à fournir en faveur de la création de biens et services (10ème) ou de sophistication des affaires (128ème).

Cette année, le GII est placé sous le thème «Gagner avec l’innovation mondiale». Dans le contexte économique mondial actuel en proie à un certain ralentissement, les auteurs du GII encouragent les gouvernements à renforcer leurs efforts dans l’innovation, l'estimant essentielle pour une croissance durable. Selon eux, les Etats devraient poursuivre leurs investissements en R&D et coopérer au niveau international afin de protéger leur élan d’innovation face à des scénarios de faible croissance économique, comme celui vers lequel se dirige notamment le Maroc cette année.