Le mouvement Alwassit pour les MRE est revenu ce mercredi sur la non-participation politique des Marocains du monde lors du prochain rendez-vous électoral prévu le 7 octobre prochain.
Lors d’une conférence organisée à Rabat, l’ONG n’a pas manqué d’exprimer le mécontentement et la déception des MRE quant à la décision de ne pas leur accorder leur droit de vote depuis leur lieu de résidence lors des prochaines élections. L’association a rappelé également que malgré les propositions de plusieurs formations politiques concernant la manière dont devrait être organisé le vote des MRE, le gouvernement avait refusé de prendre en considération ces suggestions.
Cité par nos confères de Hespress, le président du mouvement Alwassit, Ali Zoubir a évoqué le sentiment d’ «injustice ressenti par près de 5 millions de MRE, qui malgré les articles de la Constitution de 2011, se voient aujourd’hui privés de leur droit de vote.»
Ali Zoubir n’a pas manqué de rappeler que le discours royal du 20 août 2012 avait tracé les grandes lignes de la participation politique des Marocains du monde, pour que le gouvernement rectifie son erreur, mais que rien n’a été fait.
«Après les élections régionales et communales, le ministère de l’Intérieur avait appelé les Marocains à s’enregistrer sur les listes électorales et ce fut un bon signe », a-t-il martelé, en affirmant que «la diaspora marocaine espérait pouvoir participer aux élections législatives de 2016.»
Le 20 juillet dernier, le gouvernement avait acté la non-participation des MRE au prochain rendez-vous électoral, après l’adoption de la loi organique n°20-16. Une décision qui met fin à tout espoir d'une participation politique de cette diaspora depuis les pays de résidence pour cette année.
Rappelons que le Centre euro-méditerranéen pour la migration et le développement (EMCEMO) avait, lui aussi, dénoncé les déclarations du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, concernant le droit de vote des Marocains résidant à l’étranger.
Dans un communiqué, l’EMCEMO avait qualifié d’«excuses infondées» les raisons invoquées par le gouvernement pour justifier cette décision qui «privent les MRE d’exercer leur droit constitutionnel».