Corse : Une salle de prière recouverte de tags racistes

Les lieux de cultes musulmans et leurs fidèles visiblement logés à la même enseigne. Après l’agression d’un septuagénaire français musulman d’origine sénégalais survenue mercredi dernier, les relents islamophobes se lisent cette fois-ci sur les murs d’une mosquée de Ghisonaccia, petite commune de la Haute-Corse, selon France 3 Corse.

Une dizaine d'inscriptions «IAF» et «I Arabi Fora» («les arabes dehors») ont été découvertes par des riverains ce lundi. Aucun indice ne permettrait pour l’heure d’en identifier les auteurs.

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Ghisonaccia, indique-t-on de même source, précisant que ce n’est pas la première fois qu'un lieu de culte musulman est visé par des actions racistes dans l’Ile de Beauté.

Au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la salle de prière de Baleone à Sarrola-Carcopino, au sud de l’île, avait été visée par des tags à caractère raciste. Des croix gammées avaient été tracées sur le portail de la mosquée, qui fait également office de siège du Conseil régional du culte musulman (CRCM). Plus récemment le 22 juillet dernier, une autre inscription raciste a été inscrite sur le muret d’une mosquée de Bron, en périphérie de Lyon.

Ces tags racistes interviennent alors qu’une vingtaine de mosquées et salles de prière ont été fermées ces derniers mois en France dans le cadre de la lutte contre la radicalisation. Ce lundi, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré à l'issue d'un entretien avec le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech qu’«il y aura d'autres» fermetures. «Il n'y a pas de place pour ceux qui appellent et provoquent la haine, le racisme et l'antisémitisme», a-t-il dit.