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Grand Angle

E-government : Le Maroc affiche une performance mitigée dans l’indice 2016 de l’ONU

Après une progression historique de 38 places en 2014 dans l’indice de développement de l’e-government (EGDI) publié tous les deux ans par l’ONU, le Maroc perd trois places dans le classement général mais demeure la référence africaine en termes d’e-participation. Détails.

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En matière d’e-government, le Maroc est challengé par de nombreux pays à travers le monde mais arrive tant bien que mal à tenir tête. C’est ce qui ressort du rapport sur le développement de l’e-government fraîchement publié par la Division de l'administration publique et la gestion du développement (DPADM) du Département des Nations unies pour les affaires économiques et sociales (DAES). Sur 193 pays étudiés, le royaume est en effet classé 85e  sur l’indice de développement de l’e-government (EGDI). Il perd trois places par rapport à 2014 où il affichait sa plus belle performance, progressant de 38 places.

Pour rappel, l’EGDI mesure l’état de préparation et la capacité des administrations nationales à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour fournir des services publics. Son calcul prend en compte l'adéquation des infrastructures de télécommunication, la capacité des ressources humaines à promouvoir et à utiliser les TIC et la disponibilité des services en ligne.

Cette année, le Royaume-Uni reste le pays le plus performant au monde dans l’e-gouvernment. Il est suivi du Japon, de l’Australie, la Corée, les Pays-Bas et la Nouvelle Zélande, entre autres. L’Espagne est 7e contre 12e pour la France.

Référence africaine de l’e-participation

Dans le cadre de la préparation de ce rapport, les experts de l’ONU ont mené des réunions consultatives dans huit pays à travers le monde dont le Maroc, où ils ont travaillé de concert avec les hauts représentants du gouvernement pour prendre le pouls du développement du e-government au royaume. Et malgré sa perte de vitesse générale, ce dernier gagne un rang au niveau africain, devenant n°4 de l’e-gouvernance sur le continent après l’Ile Maurice (52e mondial), la Tunisie (72e mondial) et l’Afrique du Sud (76e mondial).

Le Maroc reste en outre une référence en matière d’e-participation. Avec un indice «très élevé», il se taille la 17e place au niveau mondial aux côtés d’Israël, de la Lituanie, du Monténégro et de la Serbie, conservant ainsi sa position de leader en Afrique. Le rapport met notamment en avant le «nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud» lancé en 2013 par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui a permis d’étendre l’e-gouvernance à travers le pays. Le pays continue également de faire bonne figure en termes de services en ligne avec un indicé «élevé», même s’il a été cette année devancé par l’Ile Maurice.

L’e-government a beaucoup évolué ces quinze dernières années, même si les écarts d’un pays à un autre peuvent parfois être très importants, observent encore les auteurs du rapport. Etablissant ce document pour aider les gouvernements à avoir une meilleure visibilité de leurs forces et faiblesses, les experts de l’ONU appellent les Etats à poursuivre leurs efforts pour assurer aux citoyens des services en ligne performants et efficaces.

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