Selon le rapport 2010 de l’Organisme International de Contrôle de Stupéfiants (OICS), la culture illicite du cannabis au Maroc connait «un net recul» depuis 2003, rapporte la MAP.
L’année dernière, les plantations de cannabis avoisinaient 47 500 ha contre 130 000 ha en 2003, soit une diminution de 65%, d’après le rapport.
Dans un communiqué du 14 février, la Mission permanente du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne a transmis les félicitations de l’OICS au gouvernement marocain pour «ses efforts et l'invite à les poursuivre en vue de parvenir à l'éradication totale de la culture de cannabis».
Par ailleurs, le Maroc a lancé en 2009, un programme de traitement de substitution aux opiacés. Ce programme est devenu opérationnel en juin 2010, indique le rapport. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un ensemble complet de services de traitement de l’héroïnomanie.
Le gouvernement marocain a également lancé des initiatives de renforcement des capacités afin de faire face de manière globale à l'usage illicite de drogues. Il s’agissait également d’effectuer un travail de sensibilisation et de traitement auprès des toxicomanes, ainsi que de prévention d’usage illicite de drogue.
«Le Maroc est le premier pays d'Afrique du Nord et du monde arabe à adopter une législation autorisant l'utilisation de la Méthadone dans le traitement de la toxicomanie», précise le rapport.
Coopération régionale et internationale
Le Conseil de la Ligue arabe a adopté en 2010 un programme quinquennal pour l’amélioration de la lutte contre la drogue et la criminalité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Ce programme devrait répondre aux principaux problèmes rencontrés dans la sous-région, notamment le trafic de drogue, la criminalité organisée et l'usage de drogue. Ce projet trouve tout son sens ce que, selon l’OICS, le trafic de drogue par voie aérienne s’intensifie entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
Au niveau international, l’OICS, dans son rapport, encourage «le gouvernement marocain à partager son expérience avec la communauté internationale afin de faire connaitre l’action menée er les résultats obtenue».
Il faut dire qu’à côté de cette baisse de la culture illicite de drogue, les arrestations de trafiquants se sont multipliées dans le Royaume depuis quelques années au niveau les frontières aériennes, terrestres et maritimes.