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Grand Angle

Naufrage au large de la Libye : Bilan des victimes marocaines toujours aussi flou du côté du ministère chargé des MRE

«Nous disposons de plusieurs informations» mais «nous ne sommes pas encore sûrs». Ce sont les mots du ministre chargé des Marocains Résidants à l’Etranger, plus d’un mois après le naufrage de deux embarcations transportant pas moins de 700 migrants au large de la Libye. Des déclarations accordées au quotidien Al Akhbar dans le cadre d'une interview publiée dans l'édition de ce lundi.

Publié
Anis Birou sur l'édition d'Al Akhbar du 11 juillet 2016 / DR
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Au lendemain des drames survenus les 25 et 26 mai derniers, l'Organisation internationale pour les Migrations avait affirmé via l’Agence France Presse que «la majorité (des immigrés à bord de la première embarcation, NDLR) sont des Marocains».

Alors que même les témoignages des survivants affirment la présence de Marocains parmi les personnes portées disparues, Anass Birou reste prudent : «les informations dont nous disposons font état d’un grand nombre de victimes toujours portées disparues, en plus d’une centaine de corps repêchés au large de la Libye ».

Les tests d’empreintes réalisés sur cinq de ces corps ont indiqué qu’un Marocain figure parmi les victimes, alors que les résultats définitifs des autres corps tardent à venir.

La faute des rescapés ?

Pour le ministre, qui ne manque pas d’évoquer un contact «régulier » et «quotidien » entre son département, le ministère des Affaires étrangères, les autorités italiennes ainsi que le Consulat du Royaume en Italie, c’est plutôt la faute des survivants secourus.

Anass Birou rappelle que plus de 500 personnes ont été secourues par la marine italienne et se trouvent actuellement en Italie. Ces survivants «ne disposent pas de leurs papiers et refusent d’indiquer leur nationalité de peur d’être refoulés vers leurs pays d’origine».

Et d’ajouter que la déclaration de l’Etat s’agissant du décès d’une personne a des «conséquences et des répercutions» notamment en «matière d’héritage ». Des raisons pour lesquelles «nous ne pouvons donc pas affirmer ou nier le décès de ces personnes». Le ministère préfère donc temporiser et les familles sans aucune information sur leurs proches restent dans l'expectative.

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