Le Maroc reste un des principaux récepteurs d’IDE en Afrique selon l’ONU

Le Maroc a reçu près de 3,2 milliards de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) en 2015, soit une baisse de 11,2% par rapport l’année précédente, selon le rapport mondial sur l’investissement récemment publié par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) de l’ONU. Malgré cette contre-performance, le Royaume se maintient dans le Top 5 des récepteurs d’IDE en Afrique dominé par l’Angola, l’Egypte et le Mozambique.

Selon les auteurs du rapport, le Maroc a continué en 2015 à maintenir des IDE entrants au-dessus des 3 milliards de dollars grâce aux investissements étrangers dans l’industrie automobile -principalement en provenance de la France- et dans l’immobilier qui a attiré les investisseurs d’Asie occidentale.

Les émissions d’IDE battent le record de 2010

Mais si les IDE entrants ont reculé en 2015, les investissements directs étrangers du Maroc ont connu une forte hausse à 649 millions de dollars (environ 6,4 milliards de dirhams), soit une hausse de 48,9% par rapport à l’année précédente. C’est un niveau jamais atteint depuis 2010 où les émissions d’IDE du Maroc avaient atteints les 589 millions de dollars.

L’ONU explique l'augmentation des IDE sortants du Maroc par les capacités croissantes des entreprises marocaines dans les services financiers, les télécommunications et la construction sur le continent africain principalement. En effet, les grands groupes bancaires marocains et les groupes télécoms ainsi que les groupes immobiliers notamment renforcent davantage leur présence en Afrique subsaharienne boostant un peu plus jour après jour leurs activités.

Globalement, les flux mondiaux d'investissements directs étrangers ont augmenté d'environ 40% en 2015, avec 1 000,8 milliards de dollars, atteignant ainsi le niveau le plus élevé depuis la crise de 2008. En Afrique en revanche, ils ont baissé de 7% à 54 milliards de dollars. Mais pour 2016, l’ONU s’attend à un regain de performance qui serait favorisé par les investissements à l’étranger à partir de l’Egypte et le Maroc. Et la tendance du premier trimestre encourage cette hypothèse. En effet, les émissions d’IDE en Afrique ont atteint 29 milliards de dollars à fin mars, en hausse de 2% par rapport à la même période en 2015.