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Grand Angle

Législatives : L’Istiqlal se rapproche de plus en plus du PJD

Hier soir à Tanger, Benkirane a une nouvelle fois exprimé sa proximité avec les partis de la Koutla (USFP, PPS et Istiqlal). Quelques heures auparavant et à des centaines de kilomètres de la ville du Détroit, Hamid Chabat reniait son alliance avec le PAM, le parti avec lequel il dit «ne pas partager le même référentiel idéologique».

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Abdelilah Benkirane caresse toujours l’ambition d’un rapprochement avec les partis de la Koutla (Istiqlal, PPS et USFP). En 2011, le projet avait échoué suite au refus des socialistes de rejoindre le PJD dans le navire gouvernemental. Mais à quelques mois des législatives du 7 octobre, le secrétaire général de la Lampe a de nouveau réitéré son offre hier soir à Tanger.

Néanmoins, il a déploré que certaines formations du «Bloc démocratique» n’étaient pas indépendantes dans la prise de décision. Le message vise surtout l’USFP de Driss Lachgar et dans une moindre mesure le parti de l’Istiqlal (PI). En revanche avec le PPS, les  relations sont au beau fixe. «Nous avons convenu d’aller ensemble au gouvernement ou dans l’opposition», a ainsi révélé le chef du gouvernement.

Chabat multiplie les gages de son divorce avec le PAM

Depuis la proclamation des résultats des scrutins communaux et régionaux du 4 septembre, l’Istiqlal n’a eu de cesse de multiplier les gages destinés aux PJD prouvant le divorce de la Balance avec le Tracteur. Hier après-midi, à l’occasion d’un meeting politique à Fès, Hamid Chabat a une nouvelle fois tenu à marquer sa prise de distance avec le PAM. Le n°1 du PI s’est rappelé que son parti et celui d’Ilyas El Omari ne partageaient pas les mêmes références idéologiques, soulignant que le PAM est «une formation qui prône la laïcité». Allant plus loin dans sa tentative de séduction, Chabat n’a pas tari d’éloges sur la formation de Benkirane. Le PJD est «le parti avec lequel nous avons le même référentiel religieux», a-t-il affirmé.

Cette main tendue aux islamistes a été confirmée par le refus des conseillers de l’Istiqlal et de l’UGTM, son bras syndical, de se retirer de la réunion de l’examen du projet de loi sur les réformes des retraites à la commission des Finances de la 2e Chambre. Il s’agit là d’une véritable volte-face dans la politique suivie jusqu’à là par le PI qui assure la présidence de ladite commission via la personne de Rahal Mekkaoui. Seuls les parlementaires de l’UMT et de la CDT avaient opté pour la chaise vide.

Le conseil national de la Balance, prévu le 25 juin, devrait très probablement lever davantage le voile sur le projet de Chabat de renouer avec le PJD après trois ans de rupture. C’est en effet lors de la session du parlement de l’Istiqlal, de mai 2013, que le PI avait officialisé son retrait du gouvernement Benkirane I.

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