La famille du ressortissant italien arrêté le 8 juin dernier à Oujda, accusé d’entretenir des liens avec Daesh, dément fermement la version donnée par les autorités marocaines. Le service de contre-espionnage marocain avait indiqué que l’homme, un dénommé Ahmad, se trouvait au royaume depuis un an pour y déployer une opération terroriste visant plusieurs «installations sensibles», précise de son côté le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
«Tout ce qui est raconté par les journaux marocains est totalement faux. Il n'a jamais été pro-Daesh. Au contraire, il a toujours condamné les attentats et le radicalisme», a confié sa femme à la RTBF, soulignant que la présence de son mari au Maroc serait récente : «L'année dernière, nous avons passé le Ramadan, soit un mois, au Maroc avec ma famille. A part suivre des cours d'arabe, rompre le jeûne et rester en famille, mon mari ne faisait rien d'autre. En juillet 2015, il est rentré en Belgique. Moi en août. Depuis, on a toujours vécu à Bruxelles. Tous ses amis, sa famille peuvent en témoigner.»
Une déclaration corroborée par la mère d’Ahmad : «Mon fils a suivi ici en Belgique une formation dans le bâtiment de six semaines, entre fin février et mars», ce que confirme l’organisme de formation bruxellois. Un apprentissage suite auquel «il a introduit un dossier à l'Onem (Office national de l'emploi, ndlr) avec ses demandes d'emploi. Il a aussi passé son permis provisoire et allait passer le définitif.»
La famille, qui a engagé un avocat pour défendre les intérêts de son fils, a récemment ouvert une page Facebook, «Libérons Ahmad» pour lancer un appel aux dons pour financer les frais de justice. «Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien. Nous pensons à lui, nous croyons en son innocence et réclamons sa libération immédiate», a encore ajouté sa femme.