Au niveau mondial, la nationalité marocaine n’est ni forte, ni faible. Elle est tout simplement moyenne. C’est ce que relève le cabinet international Henley & Partners qui vient de lancer un nouvel indice de la qualité de la nationalité (QNI), publié hier, jeudi 2 juin, à Zurich.
Avec en effet un score de 23,8%, le Maroc est en effet 121ème du QNI qui classe la valeur objective de 161 nationalités à travers le monde. Henley & Partners qui étudie habituellement la puissance des passeports, explique que le QNI est le premier indice du genre évaluant à la fois les facteurs interne (économie, développement humain, paix, stabilité) et les facteurs externes (voyage sans visa, capacité de s’établir et travailler à l’étranger) qui font qu’une nationalité est meilleure qu’une autre en termes de statut juridique facilitant le développement des talents et des affaires de ses détenteurs.
Presque toute la zone MENA est moyenne
Ainsi, la nationalité allemande est celle qui répond le mieux aux critères retenus par le cabinet d’experts, dégageant un score de 83,1%. Le Danemark, la Finlande, la Norvège et l’Islande lui emboitent le pas, tandis que la France est 7ème et la Belgique boucle le top 10 alors que l’Espagne s’offre le 13ème rang.
En zone MENA, seuls Israël (49) et les Emirats Arabes Unis (62) se démarquent par la qualité élevée de leur nationalité. Tout le reste de la région est moyenne, excepté l’Iraq (151) et la Syrie (152) dont la valeur de la nationalité est faible.
La stabilité socio-politique, un avantage de la nationalité marocaine
Les détails montrent que le plus grand atout pour les Marocains est la stabilité socio-politique dont jouit le Royaume. Après, sa force économique et l’évolution de son développement humain sont non négligeables. Et si le Maroc n’est «visa-free» qu’avec 59 pays à travers le monde, la comparaison régionale est éloquente. Le passeport marocain était encore parmi les plus puissants du monde arabe en 2014.
Selon Henley & Partners, le QNI ne doit pas être considéré comme un simple indice. Son objectif, explique le cabinet d’experts est fournir une appréciation plus globale de la valeur des nationalités. C’est un outil «pertinent pour les individus intéressés par la mobilité, les possibilités et les limites de leur nationalité. Ils pourront également savoir quels sont les gouvernements axés sur l'amélioration des possibilités locales, régionales et mondiales inhérentes à leurs passeports», a commenté Christian H. Kälin, président du Henley.