Le premier naufrage est survenu mercredi lorsqu’un bateau, au départ des côtes libyennes, avec à son bord plus de 650 passagers, a chaviré au large de la Sicile.
«Les survivants que nos équipes ont pu interroger à leur débarquement à Porto Empedocle [Sicile] nous ont parlé d'une centaine de disparus, restés bloqués dans la coque», a indiqué Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'OIM qui estime que «la majorité des victimes sont Marocains, une nationalité jusqu'alors peu très peu représentée parmi les candidats à l'immigration en Europe par la voie libyenne», reprend l’OBS.
Les images du naufrage prises par la Marine italienne ont montré des hommes accrochés à la coque semi-engloutie du navire pendant que d’autres tentaient désespérément d’agripper les gilets ou radeaux lancés par les sauveteurs. Quelques 562 personnes ont pu être secourues.
Ce jeudi encore, un autre naufrage, survenu à 35 miles des côtes, a fait 20 à 30 morts et est venu jeter la lumière sur les drames de la Méditerranée. Des images de la marine italienne montrent des dizaines d'hommes debout en équilibre instable, de l'eau jusqu'aux genoux, sur le pont de leur embarcation de fortune presque totalement submergée. 96 personnes ont été secourues dont un enfant de 5 ans en hypothermie.
Ces drames remettent sur le tapis l’accord turco-européen qui coupe désormais l’accès de la route via les Balkans. Les migrants choisissent désormais la Méditerranée ou les côtes africaines plus éloignées pour se rendre en Europe. Selon le HCR, 1370 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Des chiffres qui ne dissuadent pas les migrants puisque 10.000 personnes ont été récupérées à la dérive en 4 jours.