Menu

Grand Angle

Melilla : Deux formations espagnoles dénoncent les propos d’Ahmed Taoufiq sur la marocanité des habitants

Le Maroc a réussi à unir les politiques espagnols. Le clivage gauches-droite est mis de côté lorsque le sujet concerne le Royaume chérifien. La réaction virulente des sections de Melilla du PSOE et de Ciudadanos, centre-droit,  contre les déclarations au demeurant très modérées d’Ahmed Taoufiq sur l’identité religieuse des musulmans de Ceuta et Melilla sont la dernière expression de cette union sacrée. Détails.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Des politiques de Melilla sont vent debout contre le ministre des Affaires islamiques marocain. Le PSOE local et la section de Ciudadanos dénoncent en chœur les déclarations d’Ahmed Taoufiq concernant l'identité religieuse des habitants de confession musulmane de Ceuta et Melilla. Mardi à la Chambre des représentants, le ministre avait affirmé qu’ «ils sont Marocains mais vivent une situation particulière».

Des propos qui ont suscité l’ire des deux formations espagnoles. Pour les socialistes «l’"espagnolité" de Melilla ne souffre la moindre équivoque et qu'elle est au-dessus de tout débat», indique un média dans la ville. «Il est inacceptable qu’un représentant d’un gouvernement manque de respect à la citoyenneté "melilienne"», ajoutent-ils.

Ils affirment, par ailleurs, que les déclarations d’Ahmed Taoufiq «ne servent qu’à alimenter le malaise et le rejet au sein de la population de Melilla». Une allusion au fossé séparant les habitants musulmans d’origine marocaine et ceux de confession chrétienne en provenance d’Espagne.

Une carte électorale à quatre semaine des législatives du 26 juin

De son côté, le coordinateur de Ciudadanos a invité les autorités marocaines à «reconnaitre les traités internationaux». Et de concéder que dans sa ville vivent des «gens» -et non des citoyens- «de descendance marocaine mais qui sont Espagnols».

Par ailleurs les socialistes de Melilla demandent au délégué du gouvernement espagnol, Abdelmalik El Barkani, d’intervenir auprès de l’exécutif de Rajoy pour exiger du ministre des Affaires islamiques de «rectifier» ses propos du mardi 24 mai. Et pourtant devant les députés, Ahmed Taoufiq s’est montré très modéré en réponse à une question du PJD au point de ne pas qualifier la présence espagnole à Ceuta et Melilla de colonisation.

La colère du PSOE et de Ciudadanos de Melilla est liée à la précampagne électorale des législatives du 26 juin dont l’issue reste incertaine. Un appel de pied aux Espagnols de souche pour un vote en leur faveur. Cette sortie simultanée prouve au moins que l’accord pour la formation d’un gouvernement, signé en février dernier par les chefs des deux partis, est toujours en vigueur même si son objectif principal n’est plus d’actualité.

Soyez le premier à donner votre avis...
Ouvre bien tes yeux !
Auteur : Slimanof
Date : le 27 mai 2016 à 00h19
Hier encore l’Algérie était française de l'autre coté de la méditerranéenne et le Maroc n'avait pas accepté et a aidé ses "frères" algériens pour que les colons repartent chez eux..

Sale ingratitude !!
@karim de Marseille
Auteur : Absence
Date : le 26 mai 2016 à 17h54
Tu as besoin d'aller chez l'ophtalmo ... Un simple regard sur les cartes montre l'aberration de tes propos. L'intelligence aurait été que tu fasses la parallèle avec Gibraltar détenu par l'Angleterre et revendiqué par l'Espagne . Deux dossiers très liés et surtout deux cartes politique que les uns et les autres jouent selon les circonstances .
Ceuta Mellila Marocaine
Auteur : Oxymort
Date : le 26 mai 2016 à 17h08
Ils peuvent s'insurger, tôt ou tard ces villes redeviendront Marocaines.
logique
Auteur : Karim Marseille
Date : le 26 mai 2016 à 16h08
Tout comme le Maroc ne tolère pas que l'on mette en doute la Marocanité du Sahara, l’Espagne est en furie quand on lui parle de rétrocéder Mellila et Ceuta.
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com