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France : Passe d'armes au Parlement sur l'enseignement de la langue arabe à l'école

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L’enseignement de la langue arabe à l’école a été hier au cœur d’une joute verbale entre ses pourfendeurs et ses promoteurs. Comme le rapporte la chaine LCP, lors d’une séance de questions au gouvernement hier, la ministre française de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem a chargé une députée Les Républicains qui a fait le rapprochement entre introduction de la langue arabe en France et l’exacerbation du communautarisme.

«Ne croyez vous pas que l'introduction des langues communautaires, dans les programmes scolaires, encouragera le communautarisme qui mine la cohésion sociale ?», a interpellé la députée Annie Genevard après avoir reproché à la ministre de vouloir intégrer l’apprentissage de la langue arabe au même titre que l’espagnol, l’allemand, dans les programmes scolaires. «Madame la députée, je vous dois des remerciements pour cette question, par laquelle vous avez démontré, je crois, à une grande partie de nos concitoyens et j'espère qu'ils nous écoutent, la conception que vous vous faites notamment de la langue arabe», a répondu Najat Vallaud-Belkacem. «La langue arabe qui, pour vous, est donc en concurrence avec l'allemand par exemple et doit, bien entendu, si je vous suis, être moins bien traitée et considérée comme une langue communautaire ? Nous ne serons jamais d'accord Madame la députée !», a poursuivi alors la ministre de l’Education.

Rappelons que l’enseignement des langues dites «d’origine» est en vigueur en France depuis 1977. Cette année là, la directive ELCO (Enseignements de langue et de culture d’origine) permet aux pays européens de signer des accords bilatéraux avec 9 pays (Maroc, Algérie, Portugal, Espagne, Tunisie, Turquie, Croatie, Italie et Serbie). Ces derniers devraient proposer un professeur enseignant leur langue aux enfants d’immigrés pour leur permettre de maintenir un lien avec leur pays d’origine.

Le dispositif, toujours en vigueur, permet de donner des cours de ces langues vivantes en dehors des établissements scolaires avec les professeurs proposés par les pays partenaires. L’idée de l’Education nationale est d’intégrer ces langues comme 2ème langue vivante dans les programmes scolaires. Ces langues ne seront alors plus appelées «langues d’origine» mais «langues étrangères ».

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