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Grand Angle

Maroc : Des écologistes interpellent le gouvernement au sujet de la loi sur le littoral

En dépit de la mobilisation internationale contre la destruction des dunes de Mohammedia, le projet immobilier suit son cours. Après un atelier ce week-end sur les difficultés de mise en œuvre de la loi 81-12 relative au littoral, des écologistes appellent le gouvernement à la publication des décrets d’application.

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L'aménagement contesté de la plage de Mohammedia pour un projet immobilier. Photo/Facebook/Nadia HM
Temps de lecture: 2'

«Bien qu’il y ait une loi, le littoral marocain est toujours en souffrance. Ce n’est pas normal», déplore Mohamed Benata, écologiste et président de l’association Espace de Solidarité et de Coopération de l’Oriental (ESCO). Il fait ainsi référence aux différents projets immobiliers développés sur le littoral du Royaume comme c’est le cas à Mohammedia depuis quelques mois et qui a carrément relancé le débat autour du littoral marocain. En présence de plusieurs ONG et de professeurs universitaires, il a présidé samedi– en collaboration avec l’association des habitants de la Siesta de Mohammedia-  un atelier national sur les difficultés de mise en œuvre de la loi 81-12 relative au littoral au Maroc.

Une quinzaine d’articles qui «tuent» la loi

Publiée au Bulletin officiel le 6 août 2015, cette loi était attendue depuis longtemps par les écologistes. Mais 9 mois plus tard, 15 articles dont l’application est conditionnée par la publication d’un décret sont toujours en attente. Il s’agit des articles 9; 11; 12; 21; 25; 27; 28; 33; 35; 36; 37: 39; 43; 47 et 56. Dans un communiqué publié hier, ces défenseurs de l’environnement appellent à la publication des décrets d’application de la loi 81-12 «dans les meilleurs délais». Seul le décret relatif à l’article 5 a été publié le 15 décembre 2015. «Sans des décrets d’application, ces articles tuent la loi», estime M. Benata déplorant que les articles 25 et 37 notamment, «donne la possibilité au gouverneur et au wali de déroger à la loi».

En outre, les écologistes appellent également à la mise en place d’un organe de contrôle du littoral, comme c’est le cas en France avec notamment le conservatoire du littoral.  «Cette instance serait là pour défendre le littoral. Des propositions de loi par le passé évoquaient la création d’un tel organe. Mais puisque cela gênait le lobby immobilier, cela a été combattu de telle sorte qu’elles ont disparu du texte final», explique le président de l’ESCO. Plusieurs autres revendications telles que l’accélération de l’adoption du plan d’aménagement national et les plans régionaux du littoral, ainsi que l’arrêt de tous «les projets contraires à l’esprit de la protection du littoral, ouvrant la voie à la privatisation des plages», indique le communiqué citant notamment le cas de Mohammedia.

«Pour que les choses changent au Maroc»

D’ailleurs samedi dernier, les participants à l’atelier de Mohammedia ont visité les dunes maritimes de la Siesta. Le promoteur qui avait prévu la construction d’un mure de soutènement pour protéger les riverains contre la montée des eaux de la mer aurait déjà creusé les fondations. «C’est une muraille qu’ils sont en train de construire. C’est scandaleux qu’une telle chose soit autorisée», déplore M. Benata.

Dans cette affaire cependant, les autorités et le promoteur ont toujours défendu leur respect de la loi. «Les terrains ne relèvent pas du domaine maritime. Une lettre de la direction régionale de l’équipement l’atteste», déclarait à Yabiladi il y a un mois le vice-président de la commune de Mohammedia chargé de l’urbanisme, Mohamed Farid Ouldhmia. Il avait souhaité répondre aux questions par email, ce qu’il n’a toujours pas fait. Le promoteur aussi a toujours défendu un «suivi à la lettre» de la loi, démentant le rasage des dunes et arguant que «le mur de soutènement protégera les dunes des fortes vagues».

La mobilisation internationale contre ce projet sur le littoral de Mohammedia se poursuit et les médias internationaux en parlent de plus en plus. De leur côté les écologistes espèrent être entendus des autorités «pour que les choses changent au Maroc».

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idem entre agadir et taghazout
Auteur : mustaphadu13
Date : le 17 mai 2016 à 16h59
idem entre Agadir et taghazout ,une catastrophe .des murs de 3 m sur des kms empêchant de voir ou d'aller à la mer .
confisquer les plages et la mer ,c'est une honte .
vivement une loi littoral digne et un conservatoire du littoral pour protéger nos côtes.
honte
Auteur : autour_monde
Date : le 17 mai 2016 à 16h50
meme cas pour le jardin parc des princes ligue arabe de casablanca. ils renovent le jardin, mais le jardin est entouré de batiments publics. on ne le voit pas à partir de l'avenue hassan 2 , et c'est ça le charme d'un jardin , c'est d'etre vu à partir des avenues ( comme à paris , bruxelles ... ) . c'est des catastrophes et de l'argent public perdu . idem pour les plages , de MANSOURIA à SIDI RAHAL, sur 75 kilometres , on ne voit la mer qu'entre la mosquée HASSAN 2 et MOROCCO MALL . c'est une honte et un scandale . il faut s'inspirer des europeens et des gens qui savent vivre . ICI la plage et la mer sont vendues aux plus forts et aux plus riches
meme cas pour le nouveau jardin
Auteur : autour_monde
Date : le 17 mai 2016 à 16h48
meme cas pour le jardin parc des princes ligue arabe de casablanca. ils renovent le jardin, mais le jardin est entouré de batiments publics. on ne le voit pas à partir de l'avenue hassan 2 , et c'est ça le charme d'un jardin , c'est d'etre vu à partir des avenues ( comme à paris , bruxelles ... ) . c'est des catastrophes et de l'argent public perdu . idem pour les plages , de MANSOURIA à SIDI RAHAL, sur 75 kilometres , on ne voit la mer qu'entre la mosquée HHASAN 2 et MOROCCO MALL . c'est une honte et un scandale . il faut s'inspirer des euroopeenns et des gens qui savent vivre . ICI la plage et la mer sont vendues aux plus forts et aux plus riches
idem entre agadir et taghazout
Auteur : mustaphadu13
Date : le 17 mai 2016 à 16h21
idem entre Agadir et taghazout ,une catastrophe .des murs de 3 m sur des kms empêchant de voir ou d'aller à la mer .
confisquer les plages et la mer ,c'est une honte .
vivement une loi littoral digne et un conservatoire du littoral pour protéger nos côtes.
on ne voit plus la mer
Auteur : autour_monde
Date : le 17 mai 2016 à 13h11
C'est une honte , entre mohammedia et casablanca ( et meme jusqu'à sidi rahal) , one ne voit plus la mer . c'est soitcachée par des usines , des complexes touristiques, des villas , des terrains avec des murs , le port... y'a-t'il un ETAT qui controle touit ça ... c'est une honte et un malheur pour les gens qui veulent apercevoir le littoral.
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