La scène s’est déroulée hier matin vers 10h30, devant le ministère de l’éducation nationale à Rabat. Un homme de 27 ans, originaire de la région de Safi (littoral atlantique, ouest), s’est déversé de l’essence sur son corps, avant que celui-ci ne prenne feu. Il participait à une manifestation de protestation d’enseignants contractuels qui réclament une titularisation dans la fonction publique.
Mais les flammes ont été très rapidement éteintes par les éléments de la police et des pompiers présents sur les lieux, à en croire le quotidien arabophone Akhbar Al Youm (dans son édition de ce mercredi) qui rapporte l’information. Le protestataire a été par la suite conduit à l’hôpital Ibn Sina de Rabat, où l’on fait savoir que ses jours ne seraient plus en danger. Mais l’homme souffre de brûlures graves dans plusieurs parties du corps, visage, oreilles…
Il paraît toutefois que le feu aurait été allumé par une personne autre que la victime. Selon Akhbar Al Youm, le jeune enseignant aurait déclaré aux policiers qu’il n’avait nullement eu l’intention de s’immoler. Il s’est aspergé de l’essence juste par menace et n’était pas décidé à passer à l’acte. La police, qui a confirmé à l’AFP la version soutenant que c’est une autre personne qui serait à l’origine du feu, affirme être à la recherche de cette tierce personne.
Quoiqu’il en soit, cette «tentative» d’immolation vient s’ajouter à celles déjà enregistrées dans le Royaume. En une dizaine de jours, quatre de ces gestes extrêmes ont eu lieu au Maroc, dont deux étaient l’œuvre de personnes souffrant de problèmes psychiatriques. Aucun décès n’est toutefois à signaler jusqu’à ce jour.