C’est désormais la «piste criminelle» qui est privilégiée après l’incendie durant la nuit du vendredi au samedi, d’une mosquée située à Ajaccio en Corse. Le procureur de la République à Ajaccio, Eric Bouillard a confirmé, tout comme le préfet, Christophe Mirmand, que des «traces d’hydrocarbures» ont été découvertes sur les lieux, rapporte la presse française.
La mosquée située dans le quartier de Mezzavia a pris feu vers 4 heures du matin. Même si sa structure n’est pas affectée, l’édifice religieux a été complètement détruit par les flammes. Ce n’est pas la première fois que cette mosquée est visée par des actes islamophobes ou de vandalisme. Des têtes de porcs avaient été retrouvées à deux reprises sur la porte de l’édifice.
Après avoir exprimé sa «solidarité aux musulmans» de l’île, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a indiqué que «si l'origine criminelle est confirmée elle donnera lieu à la recherche active des auteurs, qui devront répondre de cet acte inacceptable devant la justice. Le ministre de l'Intérieur rappelle la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte, et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire».
Pour rappel, l’incendie de cette mosquée laisse planer le spectre des violences qui avaient émaillé l’île en décembre dernier. Des manifestations d’habitants avaient dégénéré en milice anti-musulmane après l’agression de policiers et de pompiers attirés dans un guet-apens dans le quartier populaire des Jardins de l’Empereur, majoritairement habité par des musulmans.
Et à noter que dans le cas de la mosquée incendiée, une enquête a été ouverte par la police judiciaire et la Sécurité publique.