Le Conseil de sécurité a voté cet après-midi une nouvelle résolution sur le Sahara occidental. Une fois n’est pas coutume, l’unanimité des Quinze n’était pas au rendez-vous. Les délégations du Venezuela et de l’Uruguay, grands partisans du Polisario, ont voté contre le texte présenté, hier, par les Etats Unis, alors que les représentants de la Russie, de l’Angola et de la Nouvelle Zélande se sont abstenus.
Le texte prolonge le mandat de la Minurso d'une année supplémentaire mais accorde un délai de «90 jours» pour «le retour urgent» des agents de la composante civile et politique expulsés par le Maroc en mars. A l’issue de cette période le secrétaire général des Nations Unies est tenu de présenté un briefing devant le Conseil de sécurité sur l’état d’avancement des négociations avec le Maroc. Au cas où le retour escompté ne serait pas effectif, le Conseil de sécurité mettra en œuvre les meilleurs moyens pour parvenir à cet objectif. Une concession faite au Maroc qui voit le spectre des sanctions ou de condamnation de l’instance onusienne s’éloigner.
Une version finale moins défavorable au Maroc
La résolution invite le Maroc et le Polisario à s’engager dans de réelles négociations et «sans conditions» en vue d’une «solution mutuellement acceptée permettant au peuple du Sahara occidental le droit à l’autodétermination» selon la charte des Nations Unies. Le Conseil de sécurité demande également à Ban Ki-moon de l’informer, au moins deux fois par an, sur l’état des pourparlers entre les parties. Les Quinze demandent au Sud-coréen de présenter un rapport sur le Sahara occidental avant l’expiration de son mandat (31 décembre 2016).
Comme à son accoutumée, la résolution mentionne le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007. Dans son préambule, elle a également salué l’installation des délégations régionales du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla et appelé à un recensement de la population des camps de Tindouf.