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Grand Angle

Maroc : Un MRE affirme avoir été dépossédé de ses terres par les autorités

Il y a trois jours, Abdellah Chelh manifestait pour la énième fois devant l’Ambassade du Maroc à Paris réclamant la restitution de son terrain agricole à Taza. Alors que son titre de propriété date de 1951, le terrain est désormais considéré comme un bien de l’Etat, suite à un jugement rendu il y a une dizaine de jours. Pourtant, la décision de délivrance du titre foncier a été publiée au Bulletin officiel en 2007. Le MRE dénonce sa dépossession en raison de son opposition à la corruption.

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«Je suis privé de tout titre foncier par la justice et les autorités de Taza, car j'ai refusé la corruption». C’est le message brandi il y a trois jours devant l’Ambassade du Maroc à Paris par Abdellah Chelh, un Franco-Marocain de 66 ans, rapporte la presse régionale française. Il manifestait ainsi suite à un jugement rendu il y a une dizaine de jours par le tribunal de Taza qui déclare comme bien appartenant à la collectivité, un terrain dont le sexagénaire revendique la propriété.

En main, un titre de propriété datant de 1951

A la base, le terrain appartenait à son père, atteste un titre de propriété datant de 1951. Ce dernier lui en a fait don et depuis Abdellah perpétue l’activité, mettant les terres en location. D’après lui, 4 200 oliviers, 350 figuiers et 650 autres arbres fruitiers y sont plantés. «Ils commencent à donner de très bonnes récoltes, indique le sexagénaire, soulignant qu’il y a également construit une maison de cinq pièces et creusé deux puits de 52 et 101 mètres de profondeur.

Ancien ouvrier Michelin pendant 36 ans, Abdellah y a investi toutes ses économies. Sa famille étant installée en France, il veut désormais vendre les terres pour se consacrer à autre chose. «Il n’y a personne au Maroc pour s’en occuper de près», relève le MRE dans un entretien avec Yabiladi. Et c’est justement pour cette raison qu’il entreprend les démarches de demande de titre foncier en avril 2006.

Au mois de juillet de la même année, d'après le récit du retraité, l’équipe de la conservation foncière de Taza procède au bornage. Son dossier est alors transféré à Rabat et la publication au Bulletin officiel est faite le 21 juillet 2007. «Ce qui veut normalement dire que c’est fini, il n’y a plus rien à faire puisque l’autorité a reconnu ma propriété», fait-il remarquer.

«Le khalifat m’a demandé d’emmener sa fille en France»

Mais entre-temps la relation avec les autorités de la ville de l’époque s’est détériorée. «Le caïd m’a d’abord demandé de lui verser 5 000 dirhams, ensuite le khalifat m’a demandé d’emmener sa fille en France pour qu’elle y travaille, alors que c’est interdit», assure Abdellah qui présente à l’appui le dossier de la jeune fille en question (photo, certificat de scolarité, …).

Face au refus catégorique d’Abdallah, les deux responsables de la ville auraient fait opposition à sa demande de titre foncier, selon la version du MRE. «Sous la pression du gouverneur, le conservateur a mené mon dossier au tribunal et c’est ainsi qu’ils ont tranché», déclare le sexagénaire dénonçant une «manipulation judiciaire». D’après lui, l’administration aurait réussi à obtenir le verdict en contestant le bornage de son terrain. Le retraité MRE a porté plainte par le biais de l’ambassade du Maroc à Paris et depuis, il manifeste un jour sur deux pour réclamer justice. Pour l’heure, nous avons tenté en vain de joindre la représentation diplomatique pour savoir ce qu’il en était de leur côté. Idem pour l’administration de Taza, où nous n’avons pu obtenir aucune réponse à l’heure actuelle. En revanche saisi par la presse régionale française, le Consul général de France s’est dit incompétent pour intervenir dans des questions juridiques d’ordre privé.

Aujourd’hui, toute l’administration de Taza a été renouvelée et Abdellah s’en réjouit. Mais à présent, il ne veut qu’une seule chose : récupérer son bien. «J’en ai le droit, tous les papiers le prouvent», argue-t-il, se souvenant qu’avant toute cette histoire, tous ses voisins et même les autorités de la ville n’avaient jamais contesté sa propriété. «En 2004, lorsque j’ai demandé à faire le goutte-à-goutte sur une partie  des terres- parce que je n’avais pas les moyens de le faire sur toute la surface- il y a eu une réunion avec les différents responsables de la ville. Tous attestaient que le terrain m’appartenait. Mais dès que j’ai refusé les propositions du caïd et du khalifat, tout a dégénéré», raconte-t-il, soulignant qu’alors que son dossier était en justice, le gouverneur de l’époque lui avait demandé «d’accepter les propositions faites». «Ils m’ont dit plusieurs fois, en face, que si je leur donne ce qu’ils veulent, ils ne feraient aucune opposition à ma demande de titre foncier», précise ce retraité MRE qui pense désormais que la médiatisation de cette affaire pourrait «mettre le roi au courant de ma situation et faire bouger les choses».

Scandale
Auteur : HomLibre33
Date : le 01 mai 2016 à 20h02
Sans une lutte sans merci contre la spoliation , le Maroc n'ira pas loin dans son développement économique et social.

Il faut être intraitable face à la corruption de l'administration et de la justice.
réponse
Auteur : moumen2
Date : le 29 avril 2016 à 19h10
toi mon petit tu raconte n' importe quoi, tes explications c' est du pure mensonge, tu cherche a induire en erreur les gens, suivant tes ressources que tu déclare tu règles 3 impôts premier taxe d' habitation , impôt foncier, et impôt sue salaire, moi j' ai des biens au Maroc depuis 1975, je paies pour une immeuble de 3 étages a el Jadida 800 dh
et rien d' autre, a Casablanca pour un immeuble de 3 étages également très bien placé je règle 2500dh par ans
équivalant de (250€) alors les 3000€ en belgique c' est 30000dh au Maroc la difference est assez clair, d' autre part je ne savais pas que MOHAMMED VI encaissait les impôts dans le guichet de ta commune!!!!!!!! soyons sérieux parle de tes problèmes sur les services concerner et arrête de mêler le roi a toutes tes sauces sa devient vraiment lassant a la langue
Tendance
Auteur : netstat
Date : le 28 avril 2016 à 11h57
C'est la tendance actuelle, je connais beaucoup de personnes qui ont tout vendu et ont acheté en Espagne; Mais est ce vraiment la bonne solution? Devons nous nous séparer du pays de nos ancêtres à cause d'une administration pourrie? Personnellement je pense que non car s'il y a un changement à faire c'est nous qui pouvons le faire, et comme on dit: le peuple a le pays qu'il mérite, donc si quelque chose ne va pas chez nous la cause finale revient au peuple.

Je rajoute que le colonialisme avait pour objectif de nous déraciner et pour conséquence nous voici sans identité claire, sans administration claire et sans avenir clair.
MAROC PAYS DE L'ARNAQUE ETATIQUE
Auteur : banou el hellel
Date : le 28 avril 2016 à 09h30
Faites comme après avoir été emmerdé par les services de l'Etat de sa majesté , j'ai tout vendu et j'ai rapatrié mon argent en Belgique , aujourd'hui je gagne 100 fois plus en investissant en Belgique .
Tu achète une maison en Belgique , tu fais quelque travaux puis tu la loue entre 600 et 1000 euros par mois , deux ou trois maisons et tu a une entré d'argent entre 2000 et 3000 euros par mois et tu ne paie en taxe annuel en Belgique que l'équivalent d'un mois soit 2000 à 3000 euros sur 36000 euros par ans .
Au Maroc tu te fais arnaquer par les représentants de sa majesté Mohamed 6 , et tu n'a rien à dire .
Encore une victime!
Auteur : netstat
Date : le 28 avril 2016 à 00h48
Moi j'avais déposé un dossier, pour titrer un terrain agricole, dans la conservation foncière de Taroudant(elle est terrible), après 5 ans voyant rien arriver, car je ne savais pas qu'au Maroc on ne vous contacte pas mais c'est vous qui devez allez jeter un coup d’œil de temps en temps, je me suis présenté et à ma surprise on m'a fait comprendre que le titre foncier n'est pas sorti car il y avait le problème suivant: Le bureau de géomètres qui est allé faire les mesures a fait une erreur de mesure qui concerne ma parcelle et les parcelles voisines; Le comble c'est que ce bureau n'existe plus et le service du cadastre me fait comprendre que c'est à lui de résoudre ce problème mais par manque de budget il doit avoir l'accord de Rabat.
En conclusion comme nos conservations foncières ont un problème structurel ma prochaine étape sera Avocat et Presse.
Par cette occasion toutes les personnes MRE qui ont des problèmes réels avec la conservation de Taroudant peuvent se joindre à moi afin qu'on dépose une requête collective
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com