La publication d’un tel document, si l’on en croit le HCI, n’est pas fortuit. Elle survient à un moment ou l’école française est marquée par des disparités dont les principales victimes sont les enfants issus de l’immigration. Résorber «Les difficultés de l'école à compenser les inégalités sociales et culturelles de départ dont souffrent notamment les enfants issus de l'immigration», la mission principale , selon les rédacteurs.»
Réussir une bonne intégration n’est jamais chose aisée, c’est pourquoi le HCI voudrait prendre ce défi à bras le corps. Pour relever ce challenge, il liste les problèmes inhérents a celle-ci : «l'arrivée d'élèves migrants, parfois non francophones,(….), les inégalités socio-économiques et territoriales (….) et l'adhésion aux valeurs communes de la République française de plus en plus contestées.»
Patrick Gaubert et son équipe n’ont pas non plus omis d’évoquer les avantages pour les enfants des immigrés de pouvoir fréquenter l’école dès le bas âge. Après avoir recueillis les avis de cinquante personnes du milieu éducatif, il préconise la réception de ces derniers a l’école dès l’âge de 3ans ; un moyen selon eux «pour permettre l'apprentissage de la langue française et la socialisation des enfants.»
Quand la laïcité a l’école préoccupe les autorités
Parmi les cinquante propositions du HCI, il a été également beaucoup question de la laïcité dans l’espace scolaire. «L'école est aujourd'hui confrontée à des revendications nouvelles liées au communautarisme et à l'identité religieuse qui se traduisent souvent par le rejet de la culture et des valeurs de la République française» remarque le HCI. Une réalité qu’il convient d’écarter en instaurant : «le ferme respect de la laïcité dans l'espace scolaire, que ce soit à la cantine ou dans les cours, ainsi que dans les programmes».
Mieux le Haut commissariat à l’intégration a même décliné d’autres pistes à savoir : «La suppression du dispositif d'enseignement des langues et cultures d'origine (…), le développement à l'école d'une politique d'accueil des familles afin d'intensifier la communication entre les parents et les enseignants et l'insertion des principes de mixité et d'égalité homme-femme dans les règlements intérieurs des établissements scolaires». A noter que la première mesure citée fait polémique, puisque l'enseignement des langues d'origine est souvent présenté comme un bon moyen d'intégration. Patrick Menucci élu et membre du Parti Socialiste a même plaidé pour le renforcement de l'enseignement de la langue arabe en primaire.