L’affaire des Panama Papers fait encore parler d’elle. Un rassemblement, place des Nations Unies à Casablanca réclamant l’ouverture d’une enquête dans cette affaire, a été dispersée hier soir par la police, indique AFP.
Une vingtaine d’activistes qui ont tenté de se rassembler pour manifester, ont été vite encerclés par la police qui a confisqué et détruit les affiches et les banderoles. Ces activistes entendaient manifester après avoir lancé au lendemain de l’éclatement de l’affaire des Panama Papers dans lesquels plusieurs personnalités marocaines ont été citées, une page Facebook. Cette dernière dénonçait le «silence du gouvernement» face à «la richesse du Maroc pillée, et contre l'impunité dans les crimes financiers et économiques». Un des manifestants a confié à l’AFP que la manifestation avait pour but de dénoncer la corruption jusque dans «l’entourage du Palais» mais aussi de réclamer à ce qu’une enquête soit ouverte.
Pour rappel, début avril, une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) avait fait fuiter les archives secrètes du cabinet panaméen «Mossack Fonseca» dans une centaine de médias du monde entier. Les archives révélaient que plus de 140 personnalités et leurs proches avaient eu recours au cabinet panaméen afin de dissimuler leurs avoirs dans des paradis fiscaux via des sociétés offshores.
Au Maroc, le nom du secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi avait été cité comme administrateur des sociétés SMCD Limited, immatriculée aux Îles Vierges britanniques et Immobilière Orion, immatriculée au Luxembourg. D’autres noms d’hommes d’affaires marocains sont également cités : Abdelrrazzak Sitail, directeur du quotidien «Les Afriques», Miloud Chaâbi, le PDG d’Ynna Holding, Saâd Bendidi, directeur général délégué du groupe Saham, Kacem Bennani Smires, le PDG du groupe Delassus.