Madrid n’a pas pu cacher sa colère. Le ministère espagnol des Affaires étrangères a réclamé aujourd’hui à l’ambassade du Maroc à Madrid, des explications après l’expulsion du Maroc de 5 avocats espagnols qui ont manifesté leur solidarité avec les personnes condamnées pour les événements de Gdim Izik, rapporte l’agence EFE.
Les 5 avocats espagnols expulsés aujourd’hui en vertu d’une décision administrative d’expulsion des autorités marocaines en compagnie de 2 de leurs collègues français et un Belge. Le groupe était venu apporter leur soutien aux 13 condamnés pour les événements de Gdim Izik. Ces derniers ont entamé depuis le 1er mars une grève de la faim pour protester contre leur sentence prononcée par une cour martiale allant de 25 ans de prison à la réclusion à perpétuité qu’ils considèrent comme «injuste».
Pour rappel, l’ONG Amnesty International avait appelé, la semaine dernière, les autorités marocaines à tenir un nouveau procès pour les 13 condamnés. L’ONG britannique déplorait le fait que la réforme de justice militaire n’ait pas eu d’effet rétroactif sur la peine des 13 condamnés et avait regretté la détérioration des conditions physiques des prisonniers due à la grève de la faim.
Et pour remonter plus loin, le procès des 13 condamnés remonte à 2013 suite aux événements dramatiques qui s’étaient produits lors du démantèlement du camp de Gdim Izik à la périphérie de Laâyoune. Des événements qui ont conduit à la mort de 11 agents des forces de l’ordre marocains et de 2 civils. 13 sahraouis ont été reconnus coupables par la cour martiale et condamnés à des peines allant de 25 ans à la prison à perpétuité.