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Grand Angle

France : Hollande reconnait que la déchéance de nationalité ne servait à rien contre le terrorisme

L'énergie avec laquelle le président français avait défendu le texte sur la déchéance de nationalité s'est effritée. François Hollande vient de reconnaître pour la première fois en public, dans une interview au journal allemand Bild, que la déchéance de nationalité n'était d'aucune utilité dans la lutte contre le terrorisme. Un aveu d'inefficacité tout de suite remplacé par des mesures générales et imprécises qui ne convainquent pas tout autant que la réforme constitutionnelle est définitivement enterrée.

Publié
Crédit Photo: STEPHANE DE SAKUTIN/ AFP
Temps de lecture: 2'

Il aura fallu 4 mois d'intenses débats sur les plateaux télés, de joutes verbales au parlement et au Sénat, la démission de son ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira, une division de la société française pour que François Hollande reconnaisse enfin que la déchéance de nationalité était inutile contre le terrorisme. Après l’interview accordée par le président français au quotidien allemand Bild sur la déchéance de nationalité, les questions fusent. François Hollande a reconnu au cours de l’entretien, l’inefficacité de la déchéance de nationalité, 4 mois après l’avoir proposée et quelques jours après l’avoir enterrée devant le blocus du Sénat. Une position répétée en plein débat sur cette question par tous les spécialistes du terrorisme et sur tous les plateaux télés.

«[C]'était un symbole. Comment admettre qu'un Français puisse tuer d'autres Français parce qu'ils sont français? Mais ce n'est pas en enlevant la nationalité que l'on peut combattre le terrorisme», a fait savoir le président français qui fait cet aveu pour la première fois. Pourquoi dans ce cas, convaincu de son inefficacité, François Hollande a laissé ce débat s’éterniser, diviser la classe politique française, jeter la suspicion sur les binationaux pendant plus de 4 mois ?

La déchéance remplacée par des mesures vagues qui ne convainquent pas

Pour esquiver, le président français propose d’autres mesures vagues manquant de précisions qui, selon lui, seront plus efficaces contre le terrorisme. « C'est en luttant contre les racines mêmes de la radicalisation et de la haine. Et c'est en menant des politiques coordonnées à l'échelle de l'Europe pour appréhender les individus qui veulent nous frapper [car] les terroristes ne connaissent pas de frontières. Donc, la guerre contre ce fléau ne peut être menée et gagnée dans un seul pays», concède le président français.

Pour rappel, le projet de réforme constitutionnelle avait été adopté par l’Assemblée nationale après que la déchéance de nationalité a été étendue à tous les Français et pas seulement aux binationaux. Mais c’est justement sur ce dernier point que les sénateurs ont retravaillé le texte pour ne l’appliquer qu’aux binationaux. La réforme étant votée en deux textes différents, François Hollande, voulant s’épargner la navette, avait décidé la semaine dernière de renoncer à la réforme constitutionnelle donc à la déchéance de nationalité.

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Déchéance
Auteur : HAJJ27
Date : le 06 avril 2016 à 14h55
Mais comment un président, un responsable d' un pays peut il changer d' avis si facilement. Il aurait été préférable que monsieur Hollande et ses conseillers réfléchissent un peu avant de décider quelque chose. Leur crédibilité en serait augmentée!
LA DECHEANCE
Auteur : HAJJ27
Date : le 06 avril 2016 à 14h52
C' est vraiment nul!!!! Monsieur Hollande reconnaît que la déchéance de nationalité ne servirait à rien. Il aurait pu, ainsi que ses conseillers réfléchir avant. La France est dirigé par de véritables pantins. Heureusement que la quasi totalité des patrons n' agissent pas avec tant de désinvolture!
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