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Grand Angle

Crise au gouvernement : Nouvelle passe d'armes entre Benkirane et Boussaid

Nouvelle tension entre Abdelilah Benkirane et Mohamed Boussaïd. Le chef du gouvernement marque son désaccord avec l’initiative de son ministre des Finances pour résoudre la crise des enseignants-stagiaires. Et il a tenu à le faire savoir publiquement via communiqué.

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Mohamed Boussaid et Abdelilah Benkirane / Archive - DR
Temps de lecture: 2'

Le dossier des enseignants-stagiaires fragilise davantage la majorité gouvernementale. En témoigne, le pavé jeté dans la marre, ce dimanche, par Abdelilah Benkirane. Le chef du gouvernement s’en prend, dans un communiqué, à son ministre des Finances pour avoir répondu, le 30 mars, à la lettre des présidents des groupes des conseillers du PAM et de l’USFP proposant une solution à la crise des étudiants des centres d’éducation et de formation.

N’y allant pas avec le dos de la cuillère, Benkirane a fustigé la réponse de Mohamed Boussaid, la qualifiant d’«initiative unilatérale» faite «sans concertation avec le chef du gouvernement» et de surcroît «contraire à la solution proposée par le gouvernement».

Benkirane est très remonté contre la solution prônée par l’argentier du royaume. Celui-ci s’est dit favorable, dans sa réponse au PAM et à l’USFP, à une modification de la loi de finance 2016 permettant d’embaucher les 10.000 étudiants, sachant que le PLF de cette année ne prévoit que 7.000 postes budgétaires pour les enseignants des lycées et collèges.

Boussaid n’a pas eu la chance d’Akhannouch

Fermant hermétiquement la porte devant toute médiation sur cette question, le texte rappelle que le gouvernement a déjà suggéré «par des canaux officiels» (le wali de Rabat, ndlr) aux représentants de la Coordination des enseignants stagiaires de les intégrer à la fonction publique en deux temps : 7.000 en septembre 2016 et 3.000 en janvier 2017. Un cadre que Mohamed Boussaid aurait «transgressé».

Benkirane conclut son communiqué par un rappel à l’ordre non seulement destiné au RNIste mais à l’ensemble des membres de son cabinet, assurant qu’ «aucun ministre n’a le droit d’agir en dehors de ce cadre en aucune façon».

L’ire publique de Benkirane est la deuxième du genre après celle du jeudi 31 mars à l’occasion de la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement. Elle intervient après la diffusion de copies prouvant les lettres échangées entre le ministre des Finances et les présidents des groupes PAM et USFP. Une publication qui sonne comme un sérieux démenti aux déclarations du même Benkirane et de son ministre de la Communication.

A quelques mois des législatives du 7 septembre, la cohésion entre les composantes de la majorité n’est plus qu’un lointain passé. Cet incident avec Boussaid n’est pas sans rappeler l’affaire de la tutelle sur les 55 milliards de dh destinée au développement du monde rural, confiée à Aziz Akhannouch au grand dam du PJD.

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ceclair
Auteur : majus
Date : le 04 avril 2016 à 10h00
il y a monsieur benkirane et les autres !!! tout le monde manoeuvre contre benkirane meme ce qui sont dans la * coalition gouvermentale* benkirane le sait et lutte jusqu au dernier souffle pour resister jusqu a la ligne d arrivee du 7 octobre prochain !!!
ceclair
Auteur : majus
Date : le 03 avril 2016 à 18h58
les elections approche a gran pa et chaque partie veut englober le maximum de mecontents . l attitude du sieur bousaid va dans ce sens pour se montrer plus concilian vis a vis de ces etudiants et corollaires ;une attitude qui peut premettre a monsieur de recuperer leurs voix et elles doiv etre nombreuses !!!je ne croi pa que monsieur benkirane ignore cela mais il n y peu rien a qlq mois des elections legislatives ??mais sa reaction peut attirer tant de sympathie che un certain nombre de marocains qui sav les manoeuvres politiciennes des autres parti qui sont dans le gouvernemen.
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