Hier, vendredi, le tribunal de première instance de Salé a condamné Soukaina El Jazouli à un an de prison de ferme, pour avoir perturbé le cortège royal. La jeune fille, étudiante en première année à l’université de la même ville, porte encore sur son corps les stigmates de sa tentative d'interception de la voiture du roi Mohammed VI, le 10 mars dernier.
Agée à peine de 19 ans et issue d’une famille démunie, elle voulait remettre au souverain une lettre en main propre. Son père, gravement malade, ne travaille pas, déclare à Yabiladi une source proche du dossier. Sa mère est employée dans une société à Salé. La petite famille compte trois autres filles.
Mise en garde du ministère de l'Intérieur
En première instance, Soukaina n’a pu bénéficier de l’assistance d’une défense. Faute de moyens financiers, elle n’a pu payer les honoraires d’un avocat, ajoute la même source.
Au lendemain de sa tentative d’approcher le roi, le ministère de l’Intérieur avait réagi. Il a qualifié, dans un communiqué, de «rumeurs tendancieuses» les informations rapportant que des personnes auraient bénéficié d’agréments de transport après avoir entravé la circulation du cortège royal. Le département de Mohamed Hassad a averti que «de tels actes exposent au danger la vie de leurs auteurs et d’autrui, comme ils constituent un crime puni par la loi».