Avec son campus à Rabat, l’ESSEC met un pied en Afrique

200 étudiants marocains sont actuellement présents sur le campus de Cergy de l’ESSEC. Longtemps première nationalité étrangère parmi l’effectif de l’école (28% d’étrangers), les Marocains sont désormais 3ème après les Chinois et les Indiens. Convaincu du potentiel du Maroc, c’est la Plage des Nations, au nord de la capitale, Rabat, que la direction a choisi comme premier lieu d’implantation sur le continent africain.

Entre 40 et 80 étudiants sont attendus pour la première année, venant du Maroc mais aussi d’autres pays d’Afrique. A terme le campus accueillera plus de 400 étudiants en formation initiale. Pour accéder à cette prestigieuse école de commerce, deux conditions : passer l’étape de l’admission et payer 11 000€ par an (soit plus de 120 000 dirhams).

«C’est exactement le même tarif que pour n’importe quel campus de l’ESSEC car l’exigence sera la même, et le diplôme évidemment sera le même», confie Thierry Sibieude, responsable d’ESSEC Maroc. Une somme conséquente mais des bourses de mérite (sur critères sociaux) sont prévues en plus des bourses d’excellence.

5 millions d'euros d'investissement

Un rapide calcul montre le potentiel de ce nouveau campus au Maroc. En vitesse de croisière, le chiffre d’affaire devrait tourner autour de 5 millions d’euros, sans compter la lucrative formation continue destinée aux professionnels. Sur ce point, les plans sont déjà tracés via des partenariats signés avec la prochaine Ecole centrale de Casablanca et l’Université internationale de Casablanca. 

5 millions d’euros c’est également l’investissement prévu pour la construction du campus près de Rabat. Un investissement consenti par le groupe immobilier Addoha, qui louera les bâtiments (avec option d’achat) à l’ESSEC. «Il y a d’ores et déjà une réserve foncière d’un hectare prévue pour un éventuel agrandissement du campus», précise Thierry Sibieude.

Le management de l’école se montre confiant, de par la qualité de ses enseignants (de France principalement), le prestige de ses diplômes (3ème meilleur Master en management selon le classement du Financial Times), de son attrait pour les étudiants marocains et son réseau d’alumni au royaume, et plus largement du vivier d’étudiants francophones en Afrique.