Les sanctions prises par le Maroc contre la composante politique de la Minurso sont «irrévocables», précise le gouvernement Benkirane. Un message martelé jeudi 24 mars à la fois par les ministres de la Communication et les Affaires étrangères à l’occasion de deux points de presse tenus séparément. Et c’est Mustapha El Khalfi qui a le premier eu le privilège d’ouvrir le récital.
Le porte-parole du gouvernement a exprimé dans des déclarations à la presse, que l’expulsion de 83 fonctionnaires de la Minurso et la fermeture de son bureau militaire de liaison à Dakhla sont «proportionnelles aux graves dérapages portant atteinte à l’intégrité territoriale et au peuple marocain». «Le Maroc n’a le moindre problème ni avec les Nations Unies ni avec le Conseil de sécurité», a indiqué El Khalfi. La même position a été exprimée, la semaine dernière, par Salaheddine Mezouar depuis New York.
Le Maroc tient au cessez-le-feu
Le ministre de la Communication a souligné que la composante militaire de la Minurso continue à remplir sa mission sans aucune entrave, ajoutant que le royaume tient à respecter le cessez-le-feu conclu en 1991 sous l’égide de l’ONU. Un engagement réitéré quelques heures plus tard par le chef de la diplomatie.
Salaheddine Mezouar a révélé que «le Maroc est engagé à coopérer avec la composante militaire de la Minurso. Les contacts entre les Forces armées royales et la Minurso se poursuivent normalement», soulignant que les deux parties «coopèrent pleinement afin de préserver le cessez-le-feu».
Le ministre des Affaires étrangères s’est félicité du soutien du Conseil de sécurité vis à vis de la position du Maroc. Il a déploré que son pays fasse l’objet d’une «guerre médiatique quotidienne» menée par les services de presse de Ban Ki-moon. Mezouar a affirmé devant les journalistes, que le différend entre le Maroc et Ban Ki-moon est «politique et non technique».