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Grand Angle

Espagne: La « chasse » aux immigrés marocains persiste selon des ONG

Un groupe de six Organisations non gouvernementales (ONG) ont demandé une réunion avec le sous délégué gouvernemental à Valladolid, Cecilio Vadillo, selon « El Mundo » afin de dénoncer les persécutions policières dont sont victimes les immigrants de la capitale de la communauté autonome de Castille-et-León, précisément les Marocains.
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Tout en requérant l'anonymat, les ONG consultées par « El Mundo » insistent sur l'augmentation depuis deux mois, des arrestations d'immigrés particulièrement de nationalité marocaine. Elles parlent même de « chasse au Marocain ». « Appréhender les immigrants dans les endroits où ils se rencontrent, dans les gares de train, les stations d'autobus et à la sortie de l'auberge municipal, en les identifiant uniquement par la couleur de leur peau, est anticonstitutionnel », ont affirmé les ONG souhaitant rencontrer le représentant du gouvernement. Face à cette situation, la peur est tangible au sein de la communauté marocaine selon les mêmes ONG. « Certains ont peur de quitter leur foyer parce qu'il y a l'ordre d'expulsion. Après l'arrestation, la police les place dans le centre de rétention d'étrangers de Madrid, ensuite leur transfert est presque immédiat » selon une ONG.

« El Mundo » rapporte le cas de deux Marocains. Le premier concerne Adil (prénom imaginaire), arrêté il y a deux semaines en plein centre de Valladolid, après avoir passé trois ans en Espagne. Il confia au journal que depuis janvier, six de ses connaissances ont été rapatriées au Maroc, dont trois au cours du dernier mois. Le deuxième exemple est Saïd. Son arrestation est intervenu au moment où il discutait avec un ami dans une rue de la ville. Il lui restait juste deux mois, pour atteindre trois années de vie en Espagne et demander son permis de séjour.

Selon le quotidien « El Mundo », Cecilio Vadillo a contesté l'augmentation d'arrestations sur la base de la couleur de peau. De même, la Confédération espagnole de la police (CEP), un syndicat des hommes en uniforme, a également nié les accusations des ONG d'agissements de persécutions à Valladolid. En retour, l'avocat d'une des ONG et l'un de ses dirigeants ont assuré de façon non officielle, qu'il existe bel et bien un ordre d'arrêter les immigrés, et invitent donc les responsables sécuritaires à publier les renseignements qui prouvent le contraire de leurs déclarations.

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